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Port du masque, couvre-feu…: les nouvelles mesures discutées en France

Le président Emmanuel Macron tiendra par visioconférence un conseil de défense sanitaire consacré au covid à 16 h, une heure avant le conseil des ministres exceptionnel qui doit adopter le projet de loi instaurant le pass vaccinal.

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Pas de trêve des confiseurs face à la flambée d’omicron : l’exécutif se mobilise lundi pour hâter la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal, mais aussi pour décider de nouvelles mesures face à la poussée fulgurante du nouveau variant.

Le président Emmanuel Macron tiendra par visioconférence depuis le fort de Bregançon, son lieu de villégiature dans le Var, un conseil de défense sanitaire consacré au covid à 16 h, une heure avant le conseil des ministres exceptionnel qui doit adopter le projet de loi instaurant le pass vaccinal.

A quatre jours du Nouvel An, le gouvernement pourrait faire plusieurs annonces à l’issue de ces deux réunions d’urgence. Et la question de nouvelles restrictions, déjà adoptées par plusieurs pays voisins, se pose alors que le nombre de contaminations explose.

Plus de 100.000 nouveaux cas ont été enregistrés samedi, un record depuis le début de la pandémie, et le taux d’incidence dépasse les 700 cas pour 100.000 habitants au niveau national.

Dans l’opposition, certains, à l’image de la candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse, réclament de différer la rentrée scolaire prévue le lundi 3 janvier. Une cinquantaine de soignants appuient, dans une tribune au JDD, une telle mesure « compte tenu de sa proximité avec les festivités du Nouvel An, avec recours au télé-enseignement jusqu’au retour à des seuils d’indicateurs sanitaires définis publiquement ».

D’autres plaident pour un couvre-feu le 31 décembre, même si plusieurs scientifiques ont estimé lundi qu’une telle « mesure ponctuelle, juste sur un jour ou sur une soirée, n’a pas vraiment d’intérêt », selon l’épidémiologiste Pascal Crepey sur Europe 1.

Une des pistes étudiées par le gouvernement est la réduction de la période d’isolement pour les cas contacts d’une personne positive au variant omicron, actuellement de 7 à 17 jours, à condition qu’ils disposent d’un schéma vaccinal complet.

Avec cette mesure, l’idée est d’éviter la paralysie du pays alors que la multiplication des arrêts de travail pourrait provoquer la « désorganisation possible d’un certain nombre de services essentiels », selon le conseil scientifique.

Plus de 2.100 vols ont encore été annulés par les compagnies aériennes à travers le monde lundi, le variant omicron perturbant les voyages pendant les fêtes avec notamment des pilotes malades ou en quarantaine.

En France, plusieurs rencontres de championnat de rugby, basket ou encore volley, ont également dû être reportées face à la hausse croissante de cas au sein des effectifs.

L’obligation du port du masque à l’extérieur pourrait également être renforcée, à l’image de l’arrêté pris par le préfet en Savoie obligeant les personnes de onze ans et plus au port du masque, y compris en extérieur, dans les lieux rassemblant plus de 10 personnes, comme les marchés, les salles de spectacle, etc.

Pass vaccinal dès le 15 janvier

Mais plus que jamais, l’exécutif mise d’abord sur la vaccination. C’est l’objectif de la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal. Initialement prévu pour une entrée en vigueur fin janvier, le projet de loi, présenté lundi en conseil des ministres, sera examiné en commission à l’Assemblée nationale dès mercredi, avant d’aller au Sénat à partir du 5 janvier.

Sa mise en œuvre est prévue dès le 15 janvier, selon le texte consulté par l’AFP.

Dans le détail, il transforme le pass sanitaire en pass vaccinal « pour l’accès aux activités de loisirs, aux restaurants et débits de boisson, aux foires, séminaires et salons professionnels ou encore aux transports interrégionaux », notamment ferroviaires.

La seule présentation d’un test négatif demeurerait en revanche valable « pour l’accès aux établissements et services de santé et médico-sociaux ».

Un an jour pour jour après le début de la campagne vaccinale et la première injection de vaccin à Mauricette, « près de 90 % de la population éligible est complètement vaccinée », s’est félicité lundi le Premier ministre Jean Castex sur Twitter, saluant « la mobilisation de toute une chaîne humaine ».

Quelque 22 millions de Français ont déjà reçu une dose de rappel, soit plus de la moitié des 40 millions de personnes éligibles.

Pour autant, la pression continue de monter sur les hôpitaux avec 16.365 personnes actuellement hospitalisées, soit 506 nouvelles admissions en 24 heures, alors que le variant omicron deviendra sans doute majoritaire en France cette semaine et l’est probablement déjà en Ile-de-France, a déclaré l’épidémiologiste Dominique Costagliola lundi sur France inter.

Face à l’urgence, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé vendredi que la dose de rappel puisse être réalisée à partir de trois mois pour la population éligible.

De son côté, le ministère de la Santé a annoncé que le délai serait ramené à 4 mois dès maintenant – jusque-là il était de 5 mois après la dernière injection – et non à partir du 3 janvier comme initialement envisagé.

Dans son avis, la HAS a aussi préconisé l’administration dès à présent d’une dose de rappel chez les 12-17 ans souffrant d’immunodéficience ou d’une comorbidité à risque de forme grave.

À lire aussi Le vrai ou faux: le variant omicron touche-t-il plus les vaccinés que les non-vaccinés?

 

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