Mesures anticovid: une première victoire pour la culture
La fermeture des établissements culturels est suspendue par le Conseil d’Etat, sauf pour les cinémas. Trois jeunes artistes sont à l’origine de cette victoire inattendue.


Le 25 décembre, Mathieu Pinte déposait une requête en extrême urgence devant la 15e chambre du Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative du pays. Ses conseils, Maîtres François Viseur, Audrey Lackner, Nelson Briou et Pacôme Noumair du cabinet Earth Avocats, avaient travaillé toute la nuit de Noël pour en rédiger l’argumentaire.
Mathieu Pinte et ses associés de Sganarelle Productions, François Dumortier et Christophe Cornet d’Elzius, avaient été assommés par la décision du Codeco de fermer les lieux culturels. Les trois jeunes artistes répétaient depuis six mois leur premier spectacle, Demain c’était mieux. Le trio avait prévu de jouer cette revue au Centre culturel d’Auderghem pour quatre représentations, programmées les 28, 29 et 30 décembre. Devant la catastrophe financière annoncée, ils réclamaient la suspension et l’annulation de l’arrêté royal du 23 décembre imposant la fermeture des lieux culturels.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Ce qui est bien dans cet arrêt du Conseil d'Etat c'est qu'il se base sur le point de vue des scientifiques qui ne demandaient PAS cette fermeture. A ce jour, en plus de la vaccination, ce sont les gestes barrières qui sont les plus importants et les plus efficaces. Et, dans tous ces lieux culturels fermés, toutes les précautions de base sont rencontrées. Le conseil d'Etat a donc pris la bonne décision mais aurait pu, aurait dû, élargir sa décision aux autres lieux qui respectent les mêmes critères tels que les cinémas, bowlings, cirque.
L'arrêt du Conseil d'Etat est principalement motivé par le fait que rien ne démontre que le secteur de la culture serait plus dangereux qu'un autre. C'est sans doute exact, mais le Codeco fait le choix d'un ensemble de mesures que les modèles mathématiques indiquent comme étant globalement suffisant pour réduire la propagation du virus à un niveau acceptable. Si fermer 1 secteur suffit et qu'ils sont a priori tous à peu près aussi dangereux les uns que les autres, le choix peut sembler arbitraire, mais ne vaut-il pas mieux fermer seulement 1 seul secteur que de les fermer tous? Le Conseil d'Etat n'a manifestement rien compris.