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Kazakhstan: l’ancien chef de la sécurité arrêté pour trahison

Allié proche de l’ex président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, Karim Kajymkanouli Massimov, ancien Premier ministre, a été démis de ses fonctions de chef du KNB cette semaine après les émeutes déclenchées par une hausse du prix du gaz.

Temps de lecture: 2 min

L’ancien chef de l’agence nationale de la sécurité du Kazakhstan a été arrêté pour trahison, après avoir été limogé à la suite des émeutes qui ont secoué le pays, a annoncé samedi l’agence. Le Comité national de sécurité (KNB) a indiqué que son ancien directeur, Karim Massimov, avait été placé en détention jeudi après le lancement d’une enquête pour haute trahison.

« Le 6 janvier de cette année, le Comité national de sécurité a lancé une enquête préliminaire pour haute trahison », est-t-il précisé dans un communiqué. « Le même jour, l’ancien directeur du KNB, K. K. Massimov, soupçonné d’avoir commis ce crime, a été arrêté et placé dans un centre de détention provisoire avec d’autres personnes », poursuit le communiqué.

Allié proche de l’ex président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, Karim Kajymkanouli Massimov, ancien Premier ministre, a été démis de ses fonctions de chef du KNB cette semaine après les émeutes déclenchées par une hausse du prix du gaz.

Le Kazakhstan, plus grand pays d’Asie centrale, est ébranlé par une contestation qui a éclaté dimanche en province avant de s’étendre à d’autres villes et surtout à Almaty, la capitale économique, où les manifestations ont viré en émeutes chaotiques et meurtrières.

Le chef de l’Etat, Kassym-Jomart Tokaïev, a autorisé vendredi les forces de sécurité à « tirer pour tuer » afin d’étouffer toute rébellion et, fort de l’appui de la Russie, a exclu de négocier avec les manifestants.

Un contingent de troupes russes et d’autres pays alliés de Moscou sont arrivés jeudi au Kazakhstan pour appuyer le pouvoir en place en protégeant les bâtiments stratégiques et en épaulant les forces de l’ordre.

 

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1 Commentaire

  • Posté par D Marc, samedi 8 janvier 2022, 8:44

    Rien ne change au Kazakhstan. Tokaïev, l'homme de paille de l’ancien président dictateur Noursoultan Nazarbaïev joue aux échecs, comme il l'a toujours fait. Nazarbïev avait déjà limogé son ministre de l'énergie en 2002 avant de le remettre à la tête de la banque du Kazakhstan, la BTA Bank. Après 5 ans, ce protégé avait vidé les caisses de la banque (7,5 milliards de dollars) vers des comptes "offshores" au nom d'hommes/entreprises sous son influence. Avant d'être emprisonné à Almaty, cet oligarque a fui à Londres en 2009. Condamné par la High Court, il prend la poudre d'escampette en France où il est emprisonné pendant 3 ans. Il échappe à l'extradition en 2017 en s'autoproclamant opposant au régime du président et réfugié politique, soutenu par une ONG qu'il finance. Hier, il se fendait d'une déclaration à l'AFP (Le Soir) : d'un seul coup, il prenait sa revanche contre Nazarbaïev et espérait protéger ses capitaux. Malheureusement pour lui, il devra comparaître, avec l'ancien maire d'Almaty, devant un tribunal des USA pour des investissement réalisés à New York avec des fonds volés au Kazakhstan. United States district court southern district of New York - City of Almaty, Kazahkstan, et al. v. Mukhtar Ablyazov, et al. (1:15-cv-05345-AJN)

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