Biniam Girmay: «Devenir le Wout van Aert africain, ce serait un honneur»
Vice-champion du monde espoirs à Louvain, Biniam Girmay a tout pour écrire un palmarès de furieux dans les années à venir. Rencontre avec l’Érythréen d’Intermarché – Wanty-Gobert, un garçon singulier, aussi pondéré qu’attachant.

Il ne faudra guère que quelques mots pour que la carapace de la retenue, cette pudique réserve, se fissure, comme rudoyée par sa passion. Ses yeux, d’un brun aussi profond qu’envoûtant, se drapent instantanément de leur brillance des grands jours, tels des habits de gala, quand Biniam Girmay Hailu évoque le cyclisme. Même pas une religion. Mieux encore. « Dans mon pays, c’est le premier sport, et de loin. Le vélo coule dans notre sang », sourit l’Erythréen, vingt-et-un ans et déjà une place dans le grand livre à reliure dorée des pionniers. C’est que, « Bini » pour les intimes, étire encore les pommettes quand il évoque « les Flandres », ces Mondiaux espoirs de Louvain où il est devenu, à jamais, le premier Africain « de couleur » selon l’expression consacrée, à accrocher une médaille en devenant vice-champion du monde.

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