«Déjà vu»: La contre-offensive sudiste de Joe Biden
L’Amérique multiplie les gestes symboliques vis-à-vis de l’esclavage et de la ségrégation qui ont longtemps entaché le pays. Mais la communauté noire ne s’en contente plus, ce qui met plus que jamais Joe Biden au pied du mur.


En juin 1892, Homer Plessy, un créole métis de la Nouvelle-Orléans, fut arrêté et condamné à une amende de 25 $ pour être monté dans un wagon de chemin de fer réservé aux Blancs, violant ainsi une loi ségrégationniste de Louisiane. Le 5 janvier dernier, lors d’une cérémonie officielle, le gouverneur démocrate de ce même État, John Bel Edwards, a signé sa grâce à titre posthume.
Les cyniques diront que près d’un siècle après sa mort (1925), « ça lui fait une belle jambe »… Mais l’affaire dépasse évidemment le cas de Plessy. L’Histoire est un interminable défilé de symboles et, comme l’a bien noté le sociologue Jean Baudrillard, dans la logique des symboles, les objets ne sont plus du tout liés à une fonction ou à un besoin définis : ils répondent soit une à la logique sociale, soit à celle du désir auquel ils servent de champ mouvant.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
En somme, les Afro-Américains qui se détournent de Biden parce qu'il n'en ferait pas assez préfèrent le retour de Trump ou d'un équivalent. Brillant calcul!
"Mais ces réformes ont pour effet concret de compliquer la vie des électeurs les plus défavorisés, soit les Afro-Américains et les minorités en général". Pas plus que chez nous! Contrôler l'identité des votants et requérir autant que possible la présence physique dans les bureaux de vote est une part essentielle du processus électoral. La démarche de Biden est, étrangement anti-démocratique.