Des professeurs ostracisés pour transphobie, islamophobie... créent leur propre université au Texas
Créée le 8 novembre, l’université d’Austin a été pensée comme un remède à la « cancel culture » et au « wokisme ». Une Alma Mater présentée comme le lieu d’un combat pour la liberté dans l’Etat américain des porteurs d’armes, des fans du Ku Klux Klan et des électeurs de Trump.
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Nous ne pouvons pas attendre des universités réputées qu’elles s’améliorent d’elles-mêmes. Alors, nous allons créer la nôtre. » C’est ainsi que Pano Kanelos, docteur en littérature et en philosophie politique et ancien président du St. John’s College d’Annapolis, a annoncé le 8 novembre dernier la création de l’université d’Austin (UATX). Qui a été pensée comme un remède aux maux contemporains de l’enseignement américain : la cancel culture, la censure et la politisation des cours. Une plaisanterie ? L’établissement a déjà rassemblé dix millions de dollars de dotations privées, reçu plus de mille candidatures d’enseignants, et les premiers cursus débuteront cette année. Parmi les donateurs, on trouve Elon Musk.
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https://www.bing.com/videos/search?q=ostracisme+beulemans&qs=n&sp=-1&ghc=1&pq=ostracisme+beul&sc=0-15&sk=&cvid=948A14A3E5BF49E28C58B180610F0957&ru=%2fsearch%3fq%3dostracisme%2bbeulemans%26qs%3dn%26form%3dQBRE%26sp%3d-1%26ghc%3d1%26pq%3dostracisme%2bbeul%26sc%3d0-15%26sk%3d%26cvid%3d948A14A3E5BF49E28C58B180610F0957&view=detail&mmscn=vwrc&mid=6FFA166F697BC7A2B2AF6FFA166F697BC7A2B2AF&FORM=WRVORC
Essayons donc d'être clair. Je crois que les excès manifestes de ces théories extrémistes à la mode, communément dénommées wokisme ou cancel culture, exaspèrent tant de gens qu'elles provoquent, par réaction, un reflux vers ce qui apparaît comme l'opposé. Un soi-disant progressisme radical braque le commun des mortels et en pousse une partie dans les bras d'ultra-conservateurs du genre de Trump. Ce processus est d'ailleurs, à mon sens, aussi vieux que le suffrage universel. C'est pourquoi il est sain et heureux, pour l'avenir de la démocratie et du progressisme lui-même, que des intellectuels aient le bon sens et le courage de se démarquer de cette dictature de la bien-pensance actuelle et cherchent à rendre à l'Université ce qui n'aurait jamais dû lui être ôté: la liberté de débattre.
Quel article intéressant ! Il faudrait néanmoins faire attention (que je lis les commentaires ici) à avoir le courage de la nuance (comme dirait Jean Birnbaum). Que l'on soit opposé au wokisme est, à mes yeux, salutaire dans la mesure où ce mouvement risque de devenir totalitaire. mais condamner le wokisme ne revient pas à condamner le féminisme ou à nier le racisme. La référence à Trump est donc totalement anachronique : si des gens d'extrême-droite (alt right) peuvent se trouver dans ce mouvement anti-wokiste, on peut aussi y trouver un nombre non négligeable de penseurs libéraux agacés par les excès du wokisme. Article donc à lire avec attention, sinon, on part vite dans les généralisations abusives. Le courage de la nuance n'est plus, malheureusement, à la mode.
Et soit dit en passant, une phobie se définissant comme une peur sans raison objective, l'islamophobie n'existe pas.
Comme toujours, comme certains voient Trump ou Poutine, ou d’autres le « néolibéralisme » ou le « patriarcat » dans tout, vous avez vu « l’islam ». En l’occurrence, dans la problématique qui occupe cet article concernant les USA, le rôle de l’islam et même de l’islamisme est totalement mineur. Le problème existerait même s’il n’y avait aucun musulman aux USA.