Eleven Sports réagit aux propos d’Hein Vanhaezebrouck: «Nous ne nous sommes pas opposés à un report collectif»
Jan Mosselmans, rédacteur en chef de la chaîne, s’est dit étonné des accusations du coach de La Gantoise, qu’il juge erronées.

Interrogé en conférence de presse ce jeudi, pour préfacer la rencontre entre La Gantoise et Courtrai, Hein Vanhaezebrouck s’est offusqué de devoir jouer en cette période où le variant Omicron frappe la D1A. Pour le coach gantois, toutes les rencontres auraient dû être reportées, et il s’en est ouvertement pris à Eleven Sports, détenteur des droits de diffusion du football belge.
« On nous dit qu’il est difficile voire impossible de reprogrammer ces matches reportés. Selon Eleven, ces matches devraient être rattrapés le mardi à 14h. Et là je me dis : ‘Ces gens d’Eleven vivent-ils sur une autre planète ?’ Le Covid-19 existe pour tous. Tout le monde doit s’adapter, respecter les mesures et restrictions. Mais pour Eleven, apparemment, il n’y a pas de restrictions. Faites jouer ces matches le soir, à la même heure. Quelle raison ridicule pour dire qu’aucun report n’est possible. Tout ça pour des centimes… Pour moi, c’est la santé qui prime », avait déclaré Van Haezebrouck.
Des propos auxquels le rédacteur en chef d’Eleven Sports, Jan Mosselmans, a souhaité réagir. « On a été très fortement surpris par les propos d’Hein Vanhaezebrouck, qui étaient assez durs vis-à-vis d’Eleven. Nous sommes étonnés qu’il n’ait pas détaillé davantage ce qu’il s’est réellement passé, d’autant plus qu’il a dit des choses qui n’ont rien à voir avec les discussions concrètes concernant la question du report des matches », a-t-il insisté.
« Je voudrais réagir au nom d’Eleven Sports et remettre les choses au clair. Ce qu’il s’est passé, c’est qu’après le match reporté entre Courtrai et l’Antwerp fin décembre, il y a eu beaucoup de discussions au niveau de la Pro League, qui a mis à l’agenda de l’assemblée générale de lundi dernier l’introduction d’un nouveau protocole pour les reports de matches à cause du Covid. Suite à cela, certains clubs ont également mis sur la table un éventuel report collectif des deux premières journées suivant la trêve hivernale », a poursuivi Mosselmans.
« Le management de la Pro League nous a donc demandé notre avis et nous avons répondu que nous n’étions pas favorables à un éventuel report, car cela signifierait qu’il n’y aurait plus eu de football belge entre le 27 décembre et le 27 janvier, ce qui a évidemment un énorme impact pour nous. Mais, même si nous n’y étions pas favorables, nous avons ajouté que l’on ne s’opposerait à un report si la situation sanitaire l’imposait, ou si les clubs trouvaient un accord pour que ces deux journées soient reportées à des dates ultérieures lors desquelles le public serait en mesure d’assister aux rencontres dans les stades. Notre position a d’ailleurs été communiquée à Michel Louwagie, qui a confirmé en avoir pris connaissance. Dire qu’Eleven Sports ne pense qu’à l’argent pour s’opposer à un report collectif est donc pertinemment faux. »
Des matches l’après-midi en semaine ? Pas d’autre choix...
Jan Mosselmans a également réagi aux propos du coach gantois qui pointait du doigt le fait qu’Eleven Sports souhaitait rejouer les matches à 14 heures en semaines, afin qu’ils soient programmés à des créneaux horaires différents. Des allégations erronées, comme il l’explique, d’autant plus que cette demande de disputer les matches à 15h (et non 14h) provenait en réalité du manager du calendrier (Niels Van Branteghem), qui n’avait tout simplement pas d’autre choix.
« Lors de l’appel d’offres de la Pro League, il était question de disputer des matches le lundi soir pour que chaque rencontre possède son propre slot. Mais nous avons refusé cela après une concertation avec les supporters, qui ne voulaient pas de matches le lundi. C’est pourquoi il y a parfois deux matches simultanés le samedi à 18h30, plutôt qu’à des créneaux horaires différents », a débuté Mosselmans. « Nous n’avons jamais parlé de disputer des matches à 14 heures en semaine, c’est une information erronée de la part d’Hein Vanhaezebrouck, qui ne tient en plus pas compte des contraintes du calendrier. Lors des semaines de Coupe d’Europe, l’UEFA interdit de jouer en même temps que les matches européens qui débutent dès 18h45. Les deux créneaux qui restent possibles sont donc ceux de 15 heures et de 17 heures. Il s’agit donc d’un puzzle extrêmement compliqué pour le manager du calendrier, qui n’a tout simplement pas d’autre choix au vu des nombreuses contraintes. »
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