Le sol se dérobe sous les pieds de Joe Biden
Selon toute vraisemblance, le président démocrate ne parviendra pas à faire adopter le 18 janvier deux lois portant réforme du droit de vote. L’hostilité farouche de l’opposition républicaine et de plusieurs rebelles démocrates, conjuguée à l’inflation et la pandémie en cours, sonnent-elles déjà le glas de la présidence Biden ?


Il ne manquait plus qu’une tempête de neige, pour accabler Joe Biden. L’infortuné président des Etats-Unis a appris, tard jeudi soir, de la bouche de son ami et leader de la majorité sénatoriale démocrate Chuck Schumer que le Congrès faisait relâche durant le week-end prolongé outre-Atlantique, du fait d’un épisode neigeux attendu dimanche et lundi sur la capitale. Initialement, les élus devaient rester en session pour se prononcer sur deux lois protégeant le droit de vote (Freedom to Vote Act, John Lewis Voting Rights Advancement Act) et faisant l’objet d’un bras de fer homérique. Avec son report au mardi 18 janvier, le vote rate le jalon symbolique du Martin Luther King Day, troisième lundi du mois censé célébrer la naissance du fondateur du mouvement des droits civiques.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir7 Commentaires
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Posté par Van Obberghen Paul, samedi 15 janvier 2022, 12:16
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Posté par Naeije Robert, samedi 15 janvier 2022, 11:22
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Posté par Naeije Robert, samedi 15 janvier 2022, 16:27
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Posté par Van Obberghen Paul, samedi 15 janvier 2022, 12:06
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Posté par Moriaux Raymond, samedi 15 janvier 2022, 8:43
Plus de commentairesIl y a certes eu plusieurs présidents en grande difficulté au début de leur 1er mandat qui ont remonté la pente ensuite pour être réélus et terminer leur 2e mandat avec une forte approbation. Cela dit, Joe Biden est historiquement au plus bas dans les sondages, loin derrière ceux qui sont concernés, Même s'il reste possible pour Biden de rémonter la pente, il aura 82 ans en 2024 s'il se représente, ce qui n'a jamais été le cas avant. Il était déjà le candidat le plus agé en 2020! On entend du côté démocrate des voix s'élever pour que Biden annonce, dès à présent, qu'il ne se réprésentera pas, ceci afin de laisser le temps aux autres candidats potentiels de s'affirmer. Quoi qu'il arrive, Aucun candidat démocrate ne pourra l'emporter en 2024. Certainement pas, si Trump se représente, ce qui sera sans aucun doute le cas.
Les démarches de Biden sont incohérentes. Il y a peu, il qualifiait la réforme électorale en Georgie de retour au racisme de l'ère de Jim Crow alors qu'il s'agissait de mieux contrôler l'identité des votants et d'encadrer le vote par correspondance - comme cela se fait en ... Belgique ou encore ... dans l'Etat de New-York (mais oui!). Dommage que cela échappe complètement aux journalistes du Soir.
M Van Obberghen. Lisez les textes plutôt que de répéter la presse bien-pensante et de la reproduire en diarrhée verbale. Evitez de tomber dans le laxiste paternaliste de Biden qui consiste à faire croire que les noirs dans l'état de Georgie seraient discriminés par des contrôles d'identité et présence physique dans les bureaux de vote. Une procédure électorale rigoureuse n'est pas plus raciste chez eux que chez nous.
Il s'agit de bien plus que cela, et vous le savez bien. Vous prétendez ignorer qu'il y a bien un mouvement généralisé qui consiste à rendre beaucoup plus difficile le vote et, comme par hasard, celui des communautés les moins favorisées, les plus susceptibles de voter Démocrates, par exemple en restructurant les districts (gerrymandering) pour favoriser les candidats Républicains, en limitant drastiquement le nombre de bureaux de vote dans les zones les plus pauvres, imposant des files d'attente interminables, en empèchant de voter anticipativement le dimanche matin, alors que c'est le moment privilégié pour les communautés afro-américains en sortant de l'office, etc,... Tout cela dans le but affirmé de rendre les élections plus sures alors qu'elles ont été en novembre 2020 les plus sures de l'histoire des Etats-Unis. Mais il y a plus grave: La mise en place par les Républicains de responsables politisés à tous les niveaux du controle de la chaine électorale, du bureau de vote au State Secretary (ministre de l'intérieur) de l'état chargé de certifier les élections de l'état. Plusieurs de ces derniers, Trumpistes convaincus, ont affirmé qu'ils ne certifieraient pas le résultat du vote en cas de soupçons de fraude, même sans preuve, comme en 2020. Dans ce cas, en absence d'un collège électorale ou d'un double collège pour un état, c'est le Congrès qui décide (le 6 janvier) du résultat pour l'état concerné (contingent election). Mais le vote se fait alors PAR ETAT. S'il y a plus d'états républicains, comme c'est le cas, un état qui a voté pour le candidat démocrate, peut ainsi être attribué au candidat républicain, sur simple soupçon de fraude, sans preuve aucune. Et la Cour Supreme US ne peut rien y faire, puisque prévu par la Constitution US. C'est ce que les élus républicains ont essayé de faire jusqu'au 6 janvier 2021: essayer que le Ministre de l'intérieur des états ne certifie pas le résultat et n'envoie pas de collège — ils ont même fabriqué des collèges alternatifs qu'ils ont envoyés à Washington — et contester les collèges envoyés par les 6 "swing states". Ils n'y sont pas parvenus. Cette fois-ci. Ils seront bien mieux préparés la prochaine fois et même si le candidat démocrate l'emporte massivement, la présidence pourrait ainsi être attribuée, le plus légalement du monde, au candidat républicain, plus que vraisemblablement Donald Trump.
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