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France: des journalistes agressés durant une manifestation contre les mesures sanitaires

L’équipe, composée de deux journalistes reporter d’images (JRI), était accompagnée de deux agents de sécurité afin de couvrir le rassemblement au départ de la place du Trocadéro, dans l’ouest de Paris.

Temps de lecture: 3 min

Une équipe de l’Agence France-Presse a été menacée de mort et agressée et un des agents de sécurité la protégeant blessé à la tête samedi à Paris, lors d’un rassemblement anti-pass vaccinal organisé par le mouvement Les Patriotes de Florian Philippot, ont relaté ses journalistes.

L’équipe, composée de deux journalistes reporter d’images (JRI), était accompagnée de deux agents de sécurité afin de couvrir le rassemblement au départ de la place du Trocadéro, dans l’ouest de Paris.

De premières prises de vues ont été réalisées sans encombre. Mais, la situation s’est tendue après le départ du cortège au niveau du Palais de Tokyo, lorsqu’environ 150 individus, identifiés comme étant d’extrême droite par les journalistes, sont arrivés près de l’équipe.

Un individu encagoulé avec un mégaphone a déclaré : « C’est l’AFP, niquez-les ces fils de pute », relate la journaliste agressée. A cet appel, au moins une cinquantaine de personnes s’est dirigée vers la vidéaste pour en découdre avec elle. Les agents de protection se sont interposés, permettant aux deux JRI de prendre la fuite.

Les agents de sécurité ont ensuite été frappés, notamment à coups de matraque, alors qu’ils protégeaient la vidéaste, rattrapée par une vingtaine de manifestants. Les gardes et les journalistes rapportent avoir été menacés de mort avant que l’un des agents de sécurité ne reçoive une bouteille sur la tête, lui ouvrant le cuir chevelu.

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Ces derniers et les deux journalistes ont finalement réussi à s’abriter derrière un cordon de gendarmerie mobile et ont cessé de couvrir le rassemblement.

« En six ans de manifestations, c’est la première fois que je vis une violence pareille », a témoigné la journaliste, choquée, notamment par les menaces de mort. « L’homme cagoulé à l’origine du mouvement m’a saisie en me disant ’Je vais te tuer, regarde-moi bien, je vais te tuer’», raconte-t-elle.

« Si elle était tombée, elle aurait été rouée de coups », ajoute son collègue vidéaste.

« L’AFP proteste vigoureusement contre cette agression intolérable et la volonté de certains d’empêcher ses journalistes de faire leur travail », a déclaré Phil Chetwynd, directeur de l’information de l’AFP, qui étudie « la possibilité d’engager des poursuites contre de tels actes inadmissibles ».

Il s’agit de la deuxième agression dont est la cible une équipe de l’AFP couvrant des manifestations contre le pass sanitaire. En juillet 2021, deux JRI avaient reçu crachats et injures lors d’une manifestation organisée par M. Philippot.

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11 Commentaires

  • Posté par Drumberg Benoit, dimanche 16 janvier 2022, 9:15

    Ces gens ne sont vraiment plus normaux ! Et ce n'est pas un vaccin qui pourra les aider !

  • Posté par Dr Mi, dimanche 16 janvier 2022, 4:22

    Les organisateurs de cette manifestation devrait rendre des compte ! Pauvre France.

  • Posté par Giefvan Agathe, dimanche 16 janvier 2022, 2:25

    Typique : la presse ne mentionne pas les raisons du rassemblement, elle se contente de rapporter les actions d'un quarteron de casseurs, histoire de dénigrer l'ensemble des manifestants pacifiques. Et après ça, la presse fait semblant d'ignorer piurquoi la population ne lui fait plus confiance. Bande de sbires du pouvoir, Aux chiottes !

  • Posté par massacry olivier, dimanche 16 janvier 2022, 11:30

    Et si vous entriez en resistance, oubliez le Soir?

  • Posté par collin liliane, dimanche 16 janvier 2022, 10:24

    Chacun connait depuis longtemps les raisons de cette manifestation qui a regroupé 54.000 personnes pour toute la France sur une population de 66 732 538 habitants: contestation du pouvoir par l'extrême-droite, l'extrême-gauche et les anarchistes, défense d'une liberté qui n'est pas menacée mais qui remplit les hôpitaux, trouille du vaccin alimentée par les sites complotistes, égoïsme de ceux qui préfèrent vivre à l'abri de la vaccination des autres, paranoïa qui conduit à faire un parallèle grotesque avec le nazisme et prétexte pour casser "casser du flic". Il n'y a AUCUNE bonne raison de participer à ce type de manif.

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