Avec le fiasco Djokovic, l’Australie «s’est humiliée elle-même», dit le président serbe
Le président serbe Aleksandar Vuci a réagi à l’expulsion d’Australie de Novak Djokovic.

Le président serbe Aleksandar Vucic a estimé dimanche que les autorités australiennes s’étaient « humiliées elles-mêmes » en décidant d’expulser le no 1 du tennis mondial Novak Djokovic, après une longue saga autour de son visa.
« Ils pensent qu’avec ces dix jours de mauvais traitements, ils ont humilié Djokovic », a dit le président serbe à la presse locale. « Ils se sont humiliés eux-mêmes, Djokovic peut revenir dans son pays la tête haute et regarder tout le monde droit dans les yeux ».
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A défaut d'une piqure de vaccin, voilà une bonne petite piqure de rappel au cas où on deviendrait trop fan de l'entrée de la Serbie dans l'UE.
Tanks Australia !!!!
C'est bien le président de la serbie qui est ridicule! Il oublie que Djokovic a menti et triché! L'Australie a totalement raison!
Quelle image désastreuse toute cette affaire donne-t-elle de la Serbie à l'étranger! Et les commentaires du président ne vont rien arranger. Mais il faut s'interroger sur les raisons profondes d'un comportement qui surfe manifestement sur la fierté blessée d'un peuple peut-être un peu trop rapidement ostracisé. Quoi qu'il en soit, Djokovic aurait bien fait de réfléchir à deux fois avant de se lancer dans cette consternante épreuve de force.
Sans connaître en profondeur le sujet, je ne sous-estime pas la responsabilité des dirigeants serbes des années 90 dans l'atroce guerre en ex-Yougoslavie. Et bien entendu, ces dirigeants n'ont pas pu agir sans le concours et l'appui d'un certain nombre -peut-être même un grand nombre- de leurs concitoyens. Cela n'autorise toutefois pas, je trouve, à mettre toute la population de ce pays au rang de criminels, ce que nous avons eu, et avons encore, tendance à faire. Sans compter que, dans cette tragédie, les responsabilités n'étaient pas que serbes. Dès lors, vu cet arrière-plan historique, un homme d'État avisé se serait abstenu du commentaire stupidement démagogique qu'a cru devoir faire le Président serbe. Il a manifestement choisi de solliciter la fibre nationaliste, comme son prédécesseur des années 90, avec les résultats que l'on sait.