Dans le procès Kavala, le choix de la Turquie: la libération ou des sanctions
Le comité des ministres du Conseil de l’Europe a annoncé en décembre son intention de lancer contre la Turquie une procédure d’infraction. Cette procédure rarissime est motivée par son refus de libérer l’homme d’affaires et philanthrope Osman Kavala, emprisonné depuis plus de quatre ans. Ankara peut encore échapper aux sanctions si le mécène est libéré ce lundi à l’issue d’une nouvelle audience.

Ce 17 janvier 2022, cela fait 1.539 jours qu’Osman Kavala est privé de liberté. Emprisonné alors qu’il n’a reçu aucune condamnation, qu’il a même été acquitté il y a bientôt deux ans, et que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), en décembre 2019, a exigé de la Turquie sa libération « immédiate ».
Jusqu’à ses tourments judiciaires, cet homme d’affaires et philanthrope était peu connu du grand public turc. Osman Kavala a toujours préféré la discrétion à la lumière pour soutenir, au travers de son ONG Anadolu Kültür, le dialogue sur des causes sensibles (Kurdes, mémoire du génocide arménien…). Depuis son arrestation le 19 octobre 2017, une série d’enquêtes et de procès ont sans cesse prolongé la détention préventive du mécène de 64 ans, accusé d’avoir financé les manifestations antigouvernementales du parc Gezi en juin 2013 et d’être impliqué dans le coup d’État manqué de juillet 2016.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Erdogan à son égo beaucoup trop élevée pour faire marche arrière !!!!