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France: Zemmour ou la stratégie du buzz permanent jusqu’à la condamnation

Les sorties du candidat d’extrême droite à la présidentielle lui ont valu depuis une dizaine d’années une quinzaine de poursuites en justice. Ce lundi, il a été condamné pour la troisième fois pour incitation à la haine.

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Cheffe adjointe au service Monde Temps de lecture: 3 min

Vingt-neuf septembre 2020, plateau de la droitière chaîne CNews. A l’occasion d’un débat portant sur l’attentat perpétré devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, Eric Zemmour, alors « simple » polémiste, vocifère contre les mineurs isolés. Et franchit une ligne rouge en les qualifiant de « voleurs », « d’assassins » et de « violeurs ». Ce lundi, le tribunal correctionnel de Paris a tranché, condamnant le candidat d’extrême droite à la présidentielle à 10.000 euros d’amende pour provocation à la haine raciale, suivant ainsi les réquisitions du parquet. Le tribunal a aussi condamné le directeur de publication de CNews (d’usage dans les procès de presse), Jean-Christophe Thiery de Bercegol du Moulin, à 3.000 euros d’amende.

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8 Commentaires

  • Posté par Naeije Robert, mardi 18 janvier 2022, 15:30

    Manque d'empathie chez Zemmour? Je serais plutôt à le soupçonner chez Pécresse ou encore Macron... Mais pourquoi le nier, les enseignants et les parents d'handicapés le savent: l'enseignement inclusif sans moyens adaptés, comme c'est le plus souvent le cas en France ne profite ni aux enfants handicapés ni aux autres. Débattre des limites de l'enseignement "inclusif" et discuter de solutions alternatives devrait être possible sans provoquer une levée de boucliers.

  • Posté par Bastin Eric, mardi 18 janvier 2022, 16:49

    @Naeije Robert : je ne connais pas les détails juridiques et la procédure suivie dans ce cas-ci mais il y a des "faits du prince" prévus par la loi : le droit de grâce, par exemple.

  • Posté par Naeije Robert, mardi 18 janvier 2022, 16:16

    M Bastin. Ne doit-on pas attendre d'un candidat à la présidence de la république qu'il en respecte les lois? Si une bonne action suffit à ce faire accorder une nationalité ce ne peut être que par le fait du prince...

  • Posté par Bastin Eric, mardi 18 janvier 2022, 15:53

    Cet exemple-ci n'est peut-être pas le meilleur pour illustrer un manque d'empathie mais il y en a d'autres où Zemmour revendique une forme d'insensibilité brutale, estimant qu'un gouvernant ne doit jamais "faire de sentiments". Le dernier en date, sur BFMTV : quand on lui demande, par exemple, si c'était bien d'avoir accordé la nationalité française au jeune homme qui a sauvé de manière spectaculaire un bébé qui allait tomber d'un balcon en grimpant à mains nues, au risque de sa propre vie, plusieurs étages d'un immeuble, Zemmour répond sèchement que ce type n'avait rien à faire en France et qu'il fallait l'expulser. Franchement, on peut être d'accord avec pas mal de constats et même de solutions proposées par Zemmour, et, en même temps, être choqué par cette raideur intransigeante, qui confine parfois à un vrai manque d'humanité.

  • Posté par Bastin Eric, mardi 18 janvier 2022, 12:53

    Le candidat Zemmour n'a manifestement pas intégré qu'il ne pouvait plus être aussi abrupt et tranchant que le polémiste Zemmour. Son manque d'empathie devient criant. Comme disait son ami Robert Ménard, il ne suffit pas d'aimer la France : il faut aussi aimer les gens. Il y a une sécheresse de coeur chez Zemmour qui passe mal dans ses nouveaux habits de candidat à la fonction suprême. Dès qu'il n'est pas en terrain conquis, il est incapable d'avoir un dialogue avec des personnes qui ne sont pas de son avis. Il parle, il s'écoute, mais il n'écoute jamais son contradicteur : il l'interrompt et le rembarre brutalement, certain d'avoir toujours raison. Le paradoxe est qu'il se présentait comme le seul vote utile pour battre Macron et qu'il est maintenant le moins bien placé des trois candidats de droite dans les intentions de vote du premier tour et surtout du second. Dommage pour le débat de l'entre-deux-tours. Macron-Zemmour, cela pourrait avoir plus de gueule qu'un remake Macron-Le Pen, ou Macron opposé à la piètre oratrice Pécresse et ses grosses ficelles rhétoriques.

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