Le Boson et ses particules de slow théâtre
Le covid a montré les limites d’un système théâtral productiviste. Embouteillages et cadences de production infernale empêtrés dans les restrictions sanitaires, public essoufflé. Au Boson, à Ixelles, on change de méthode pour valoriser le temps, le soin, la rencontre, la fragilité.

Dans les premières vagues de la crise sanitaire, tout le monde jurait ses grands dieux que l’après-covid ne serait plus pareil. Sur les scènes, en l’occurrence, l’heure était aux remises en question. Et pourtant, aujourd’hui, alors que la situation des scènes est plus tendue que jamais – théâtres en surrégime pour tenter de résorber de monstrueux embouteillages de spectacles alors que, dans un mouvement inverse, le nombre de spectateurs se réduit presque partout, soit par découragement, soit par crainte, soit par dilution dans la surabondance d’offre –, la plupart des institutions sont de retour en mode business as usual. Des saisons remplies comme un œuf, des cadences de productions infernales, une course permanente aux budgets pour y répondre, un rythme de représentations propre à gaver le spectateur-consommateur : les scènes ont pris des allures de zapping permanent, et tant pis si le système craque de toutes parts.

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