L'Iran remet à la Russie un projet d'accord de coopération stratégique de 20 ans
"Nous avons remis à nos collègues russes un document concernant une coopération stratégique entre nos pays pour une période d'au moins 20 ans", a-t-il déclaré. Selon le président iranien, le niveau actuel des relations commerciales et économiques (entre l'Iran et la Russie) n'est pas encore satisfaisant. "Nous devons l'optimiser", a-t-il ajouté.
"Nous souhaitons que nos relations avec la Russie soient renforcées. Ces relations sont prévues sur le long terme et sont stratégiques", a noté le chef de l'État iranien. Il a en outre remercié son homologue russe "d'avoir facilité l'entrée de Téhéran dans l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai)". Il s'agit d'une organisation intergouvernementale agissant sur le plan politique et économique en Asie centrale. Elle a pour but la sécurité mutuelle (de ses membres), la coopération politique et militaire ainsi que leur développement économique.
"Nous, en Iran, n'avons pas de limite pour un renforcement de nos liens avec la Russie", a assuré M. Raïssi, qui a choisi la Russie pour sa première visite officielle depuis sa prise de fonctions en août, soulignant que "ces liens ne seront pas temporaires, mais permanents et stratégiques".
"Je pense que la situation exceptionnelle d'aujourd'hui demande une synergie significative entre les deux pays contre l'unilatéralisme des États-Unis", a-t-il lancé.
Pour sa part, M. Poutine a fait l'éloge de la "coopération étroite" entre les deux pays sur la scène internationale et du "contact permanent" entre Moscou et Téhéran.
"Il m'est très important d'avoir votre avis sur le Plan d'action global commun" sur l'Iran, dont le sort fait l'objet de discussions internationales intenses à Vienne, a-t-il précisé.
Ces derniers jours, la Chine et l'Iran ont également prévu de mettre en œuvre un accord de coopération économique et politique stratégique, malgré les sanctions américaines. Il devrait couvrir des secteurs tels que l'énergie, les infrastructures, la sécurité et les communications.
La Russie est - aux côtés des États-Unis, du Royaume-Uni, de la Chine, de la France et de l'Allemagne - l'un des pays partie à l'accord conclu en 2015 avec l'Iran sur son programme nucléaire.
L'accord offrait à Téhéran la levée d'une partie des sanctions internationales en échange d'une réduction drastique de ses ambitions dans le secteur nucléaire, placé sous le strict contrôle de l'ONU.
Mais après le retrait unilatéral des Américains de l'accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, Téhéran a progressivement abandonné ses engagements. Les États-Unis ont en retour imposé des sanctions.
Des pourparlers ont été relancés en novembre dernier à Vienne pour faire revenir Washington dans ce pacte et ramener Téhéran au respect de ses engagements.
Après des débuts difficiles, un vent d'optimisme souffle depuis quelques semaines sur les pourparlers à Vienne.
La Russie s'était ainsi dite "optimiste", vendredi, au sujet de ces négociations internationales, notant que des "progrès" avaient été réalisés.
La Russie et l'Iran se sont rapprochés ces dernières années, notamment à la faveur de la crise syrienne, lors de laquelle une coopération militaire approfondie a vu le jour entre les deux pays.
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir0 Commentaire