Epuisée par le covid et le manque de moyens, l’école va partir en grève
Une crise sanitaire qui s’éternise et une négociation sectorielle qui s’enlise… Il n’en faut pas plus pour mettre le feu à l’école. Une grève est programmée pour le 10 février.

Grève dans l’enseignement… Ça fait longtemps, très longtemps, que le mot fédérateur des causes syndicales n’a plus été entendu dans les cours et couloirs d’écoles. La crise covid d’abord, la disette financière de la Fédération Wallonie-Bruxelles ensuite et, dans quelques mois, l’implémentation massive de mesures du Pacte participent au ras-le-bol des syndicats. Les grandes grèves en France et la récente mobilisation massive des directions du fondamental – hors mot d’ordre syndical – ont aussi contribué à la mobilisation.
C’est donc dit : le jeudi 10 février prochain sera jour de grève dans les écoles francophones, doublé d’une manifestation à Bruxelles. D’ici là, la semaine du 31 janvier, des arrêts de travail seront organisés dans les établissements pour expliquer et mobiliser les profs.
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1. N'écrivez plus le métier d'enseignement, mais écrivez les métiers d'enseignement. Donner des cours de sciences humaines à un groupe pléthorique de jeunes en retard scolaire en 6ème année professionnelle à Molenbeek n'est pas le même métier que donner des cours de latin devant un petit groupe d'élèves en 6ème année à des jeunes filles de bonnes familles bourgeoises de la banlieue namuroise. Rien à voir, pour le même salaire pourtant. Vous comprendrez aisément que les conséquences des mesures covid, entre autres, n'ont pas du tout le même impact dans un cas ou dans l'autre. 2. Si les directions d'écoles de l'enseignement obligatoire se plaignent d'une surcharge de travail, elles doivent déléguer et/ou mutualiser plusieurs tâches (bâtiments, finances, achats, gestion administrative du personnel, etc...). En adoptant une logique de collaboration entre écoles plutôt que de guerre scolaire, il y aurait moyen de mutualiser bon nombre de ces tâches. Mais l'écrasante majorité de ces directions veut tout contrôler, régenter et décider. L'incompétence notoire des directions d'écoles constitue un des plus gros problèmes de l'enseignement obligatoire en FWB de Belgique.
Votre avis est tout à fait stupide........
Aucune chance que les problèmes structurels de l'enseignement francophone soient résolus tant que les syndicats n'auront pas le courage -quasi suicidaire, je le reconnais- d'admettre qu'il est illusoire de réclamer des réponses linéaires à des questions dissymétriques. On parle de la taille des classes, réel casse-tête. Mais d'où vient que nombre d'enseignants ont à gérer des classes de 25 ou 30? En grande partie du fait que d'autres, professeurs d'options peu fréquentées, notamment, n'en ont que 5 ou 10. C'est un exemple. On pourrait en citer d'autres, comme cette postulation irréaliste qu'une charge horaire d'enseignant est définie a priori, indépendamment du cours qu'il enseigne, du moment de sa carrière où il se situe, ou du type de classe dont il a à s'occuper. Si vous cherchez à résoudre ces problèmes-là en distribuant une faible manne à parts égales, autant essayer de vider la mer avec une cuiller.
Y a qu'a........
Vous avez une heure...