«Une ascension» nous plonge dans le fascisme intime
Un jour, l’écrivain Stefan Hertmans découvre qu’un SS flamand a vécu avec sa famille dans sa maison de Gand. « Une ascension », son roman-enquête, nous confronte à la banalité du mal via Willem Verhulst, et à travers lui Dries Van Langenhove et Zemmour, les fascistes contemporains. Puissant, dérangeant, fascinant.

U ne ascension, c’est l’histoire d’un homme, Flamand, Willem Verhulst, poussé par ses démons intérieurs et sa détestation de la toute-puissance francophone à la collaboration active avec les nazis : il rédigera les listes qui enverront des Juifs gantois dans les camps de la mort. Dernier élément d’un triptyque qui donne la part solaire aux héroïnes, ce roman est aussi construit sur un mélange subtil mais puissant entre l’enquête de l’auteur sur son « héros » et sur lui-même, une enquête aussi sur « le déchirement de l’individu face aux atrocités de l’histoire ». Mais c’est aussi l’« ascension » de Dries van Langenhove ou d’Eric Zemmour, les fascistes contemporains. C’est dire si le livre nous parle terriblement aujourd’hui.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
"Quand on a conçu la Belgique, on l’a proclamée comme un pays unilingue francophone tandis que la majorité du pays parlait néerlandais." Jusqu'après la 1ère guerre mondiale, la majorité des flamands ne pratiquait pas le néerlandais, mais communiquait entre eux , en utilisant différents dialectes.
sans oublier, encore maintenant, que la bourgeoisie et les aristocrates, s'expriment (quasi) tous en français ! Ne pas oublier non plus que le français était à l'époque et de tradition la langue des diplomates.