Coronavirus: la moitié des patients aux soins intensifs ne sont pas vaccinés
Même si les contaminations au coronavirus galopent et que les admissions à l’hôpital s’accélèrent, l’occupation des lits aux soins intensifs de patients infectés par virus diminue de manière persistante, s’est réjoui vendredi Yves Van Laethem, porte-parole du Centre de crise.

Actuellement, 367 lits aux soins intensifs sont occupés par des patients testés positifs, dont la moitié n’est pas vaccinée. «Cela est conforme aux projections les plus optimistes et confirme que (le variant) omicron est moins sévère dans le contexte que nous connaissons actuellement, d’une population vaccinée et avec une immunité naturelle» acquise lors des précédentes vagues, a exposé le virologue.
Cependant, le pic de la cinquième vague n’est pas encore «imminent, même s’il n’est plus très loin». Au niveau des admissions hospitalières, il est attendu pour fin janvier, voire début février. Lundi, un record de nouvelles contaminations détectées en une seule journée a d’ailleurs été battu (près de 62.000 infections) et «lorsque les chiffres de mardi et mercredi seront consolidés, il est probable que nous dépassions encore le chiffre de 60.000», a avancé Yves Van Laethem.
Le nombre de nouveaux cas a augmenté de 34% en une semaine, avec 31.784 contaminations détectées en moyenne par jour, entre le 11 et le 17 janvier. Presque l’entièreté (94%) concernent des infections par le variant omicron. Le variant delta ne représente plus que 5% des contaminations, selon le porte-parole.
Hausse « spectaculaire » des infections chez les jeunes
Les nouvelles infections se concentrent chez les plus jeunes : un tiers du total des nouvelles contaminations se trouvent chez les moins de 10 ans et les moins de 20 ans, chez lesquels le nombre de cas a augmenté de 100% en une semaine. Ce doublement «spectaculaire» est «en partie lié à la rentrée scolaire, accompagnée d’un testing plus intensif», a souligné Yves Van Laethem. La hausse est particulièrement marquée chez les 15-17 ans.
Chez les personnes dans la vingtaine, qui était le public le plus touché par les infections en décembre au début de la cinquième vague, une légère diminution des nouveaux cas est constatée ce qui fait dire au porte-parole que l’on «peut espérer y voir un signe avant-coureur» pour le reste de la population.
Au niveau régional, c’est en Flandre que le plus de cas sont dépistés (48% des nouvelles contaminations), suivie de la Wallonie (25%) et de Bruxelles (11%).
Les hospitalisations augmentent
Les admissions à l’hôpital de personnes infectées par le coronavirus progressent également, et de manière plus rapide qu’auparavant, avec une moyenne de 255 admissions par jour, contre 183 hospitalisations quotidiennes il y a une semaine. Hier/jeudi, 341 admissions ont été enregistrées. «L’occupation des hôpitaux est croissante mais pas encore préoccupante même si l’accélération est relativement importante», a analysé M. Van Laethem. Les hôpitaux soignaient jeudi 2.736 patients positifs au virus.
La bonne nouvelle réside dans la diminution persistante de l’occupation des soins intensifs (-11% en une semaine). La moitié des patients aux soins intensifs et positifs au Sars-cov-2 ne sont pas vaccinés, a indiqué le virologue.
Les décès sont, eux, en légère augmentation avec en moyenne 22 personnes testées positives au virus qui décèdent par jour. Cette situation se reflète notamment dans les maisons de repos et de soins (MRS), a relevé Yves Van Laethem. Les résidents de ces établissements représentent désormais 16,4% des décès, contre 11% la semaine dernière. En outre, 9% des MRS connaissent une épidémie de plus de 10 cas, contre 4% précédemment.
Lier le Baromètre aux hospitalisations
Cette analyse de la situation épidémiologique fait dire aux porte-parole interfédéraux Covid-19 (Yves Van Laethem et Steven Van Gucht) qu’un baromètre, tel qu’il sera discuté vendredi après-midi en Codeco, ne serait pas utile s’il se basait essentiellement sur le nombre de contaminations. Les nouveaux cas «ne doivent pas intervenir de manière significative» dans ce baromètre, qui déciderait de mesures sanitaires en fonction de critères préétablis, a jugé M. Van Laethem. Les hospitalisations doivent être le critère le plus important, a-t-il conclu.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir38 Commentaires
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Posté par NICODEME CLAUDE, samedi 22 janvier 2022, 17:04
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Posté par De Kegel André, vendredi 21 janvier 2022, 19:24
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Posté par De Kegel André, vendredi 21 janvier 2022, 17:56
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Posté par De Kegel André, vendredi 21 janvier 2022, 17:51
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Posté par Moreels Monique, vendredi 21 janvier 2022, 17:35
Plus de commentaires"367 lits aux soins intensifs sont occupés par des patients testés positifs"... Testés positifs ou soignés pour le covid ? Car dans un autre article on peut lire : "le nombre total de lits occupés dans les unités covid des hôpitaux belges inclut une partie de malades positifs au virus, mais admis pour une autre raison. Un phénomène que Sciensano ne peut pas chiffrer, mais qui n’est pas anecdotique vu la forte circulation d’omicron en ce moment." [https://www.lesoir.be/419442/article/2022-01-21/vrai-ou-faux-les-chiffres-de-sciensano-sont-ils-pollues-par-des-patients-qui-ne].
Près de 90 % de la population (+ de 18 ans) est vaccinée. Cela veut dire que s'ils représentent 50 % des hospitalisés en USI, les non vaccinés qui ne représentent que 10 % de la population sont proportionnellement 9 fois plus que les vaccinés.. Si on tient compte de l'âge les plus de 75 ans non vaccinés sont près de 20 fois plus. que les vaccinés.
Pour Curt Calogero: Ce n'est pas illogique d'avoir 65.000 contaminés sur 85.000 testés puisque ceux qui se font tester ont des symptômes ou on été en contact rapproché avec une personnes atteinte.
Pour Peeters X. Boris Johnson a exactement dit le contraire: "... Jusqu'à 90% des malades du Covid-19 admis en unité de soins intensifs (USI) au Royaume-Uni n'ont pas reçu de dose de rappel vaccinal, a indiqué mercredi le Premier ministre britannique Boris Johnson..."
Pourquoi ne pas titrer que 50% sont vaccinés?