France: nouvelle condamnation pour Claude Guéant
Déjà incarcéré du fait d’une précédente condamnation, l’ancien ministre de l’Intérieur et secrétaire général de l’Elysée s’est vu infliger vendredi un an de prison dont huit mois ferme, dans l’affaire des sondages de l’Élysée sous Nicolas Sarkozy. Une sanction dont il va faire appel.


Un an de prison, dont 8 mois ferme pour « favoritisme ». Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur et secrétaire général de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy a été une nouvelle fois sévèrement condamné ce vendredi par le tribunal correctionnel de Paris. Il s’agissait cette fois de l’affaire des sondages commandés par le palais entre 2007 et 2012 à des instituts proches de l’ancien président, et dont l’objet (l’image du couple que formait le chef de l’Etat avec sa nouvelle épouse Carla Bruni, par exemple) laissait parfois perplexe. Au total, 235 enquêtes d’opinion avaient été lancées sans appel d’offres à la concurrence.
Claude Guéant, âgé de 77 ans, est déjà en prison depuis décembre dans le cadre d’une autre condamnation, concernant le dossier des primes versées en liquide lorsqu’il était le « premier flic » de France. La justice avait estimé qu’il ne respectait pas les délais pour le versement des amendes et dommages et intérêts auxquels il avait été condamné. Cette fois encore, compte tenu de la « gravité des faits » et de la « personnalité » de Claude Guéant, le tribunal n’a pas concédé d’aménagement de peine et a prononcé un nouveau mandat de dépôt. L’ancien ministre avait refusé d’être extrait de sa cellule pour comparaître à l’audience. Il a fait appel dès l’annonce du jugement.
Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à qui les sondages avaient été commandés a quant à lui été condamné à deux ans avec sursis et le sondeur Pierre Giacometti, également sollicité pour sonder l’opinion sur des sujets divers, à six mois avec sursis.
Nicolas Sarkozy n’avait jamais été inquiété dans cette affaire, du fait de son immunité présidentielle. Alors qu’il avait boudé les audiences, le tribunal l’avait cependant contraint à comparaître. L’ancien président s’était toutefois contenté d’une déclaration en refusant de répondre à la moindre question.
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Et si on met tous les pourris en prison, qui va gouverner le pays ?