Prix Maystadt: «Les QCM à points négatifs peuvent mener à une discrimination»
L’Ares a décerné le prix Maystadt aux meilleurs travaux de recherche dans le domaine de l’enseignement. Pour cette troisième édition, la thématique du genre est plus que jamais à l’ordre du jour.


De plus en plus utilisés en raison du nombre croissant d’étudiants dans l’enseignement supérieur, les questionnaires à choix multiples (QCM) flanqués de points négatifs ont pourtant fait couler beaucoup d’encre. A l’été 2019, Le Soir révélait l’existence d’une différence entre les filles et les garçons dans la réussite de l’examen d’entrée en médecine. Le spécialiste de l’évaluation, Jean-Marc Braibant (UCLouvain), soulignait alors l’existence d’un biais de genre. « Avec des QCM à points négatifs, on teste en fait des variables personnelles liées à l’estime de soi, à la confiance, à la gestion du stress. Les garçons seront, en moyenne, plus à l’aise dans ces situations par rapport aux filles. En fait, les garçons prennent plus de risques et, potentiellement, ils améliorent leur score. »

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Peut on avoir l intervalle de confiance pour son chiffre de 3% dans les sessions de noel de difficulté facile?
Cela signifie simplement que les questionnaires ont été mal conçus, pas que le principe est mauvais. Par analogie, combien de gens ai-je rencontrés qui affirment "détester les maths (ou les stats)" et, après quelques minutes, concèdent que c'est à cause de mauvais profs ; c'est le prof qui est à blamer, pas la matière. De même, les QCM avec points négatifs sont un outil merveilleux, mais cela demande une formation et une expérience pratique ; on ne s'improvise pas examinateur. – Ce qui rejoint un autre de les mes dadas : le métier d'enseignant et le métier d'interrogateur sont distincts et devraient être confiés à des personnes distinctes, chacune spécialisée (ou simplement douée). Ajoutons que les chercheurs les plus brillants à l'unif étaient les plus mauvais enseignants. Troisième métier. Notre système est absurde.