Vincent Kompany: «Je suis un corona-coach»
Après le partage amer face au Standard, Anderlecht se rend à Malines, une formation qui voit enfin le Covid s’éloigner de son vestiaire. Un déplacement périlleux, mais qui doit relancer les Mauves…

Le foot se joue sur des détails. Et parfois une passe, comme celle manquée par Sergio Gomez dans le Clasico. Une transmission mal ajustée qui aura coûté deux points à des Anderlechtois pourtant maîtres de leur sujet.
« Cela fait partie de la vie d’un joueur professionnel, même au plus haut niveau », souffle Vincent Kompany. « Son erreur a eu des conséquences, certes. Mais il faut l’accepter et s’en servir pour progresser. Quand nous avons décidé de l’engager, nous connaissions sa mentalité, qui se veut énorme. Cette phase lui a permis de réfléchir et de réagir. » Comme tout le vestiaire, celui qui a pris un véritable uppercut face au Standard. Car il était dans un fauteuil, presque princier, de quoi tendre vers une douce arrogance au moment de conclure les actions. Et quand en foot, le marquoir n’affiche qu’un but d’écart, la surprise n’est jamais bien loin.
Une leçon aux yeux du coach. « Personne n’aime perdre des points, mais chaque situation permet de retirer des choses. Ce partage, nous l’avons utilisé dans le but de nous remotiver, de nous pousser à faire mieux et de resserrer le collectif. Nous venons de vivre une étape parmi tant d’autres. »
La prochaine aura lieu derrière les Casernes, du côté de Malines, une formation qui n’a pas encore joué en 2022 à cause du Covid. « Je suis un corona-coach car je n’ai connu que la crise sanitaire depuis que je suis sur le petit banc. Je me concentre sur mon équipe, et les éléments que je peux contrôler. Fort heureusement, nous avons été relativement épargnés. D’autres clubs ont eu davantage de difficultés, c’est dommage mais il faut avancer. »
Avec sérénité, et pour concrétiser les objectifs. « Cette année est ambitieuse en ce qui nous concerne. Tant d’un point de vue collectif qu’au niveau individuel. » Pour concrétiser ses ambitions, Anderlecht entend miser sur la continuité. « La stabilité du noyau est d’une grande importance. Bruges, l’Antwerp, Genk et Gand le font, cela doit être également notre philosophie. »
Garder ses forces vives, afin d’avoir plusieurs flèches dans le carquois censé surprendre les adversaires. « Les équipes les plus fortes sont celles capables de faire jouer des profils en fonction des besoins d’un match. Prenons l’exemple de Francis Amuzu, un garçon susceptible de débuter toutes les rencontres, mais aussi de faire la différence en montant au jeu. Il a un registre assez grand, de quoi en faire un footballeur moderne. » Ceux qui cassent les lignes ou débloquent une rencontre sur une action. Le genre d’élément dont Anderlecht a besoin pour devenir efficace et ne plus se laisser surprendre, comme face au Standard…
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