Ghislain Cotton, l’homme qui dévorait les livres
Journaliste et écrivain, le Bruxellois Ghislain Cotton nous a quittés à 83 ans.


Au commencement, il y avait ce grand rire de Ghislain Cotton. Un rire d’accueil, de bienveillance, d’humour décapant. La vie semblait plus légère, le métier plus facile, la ville semblait scintiller sous son regard moqueur. Car celui qui fut le « caporal Cotton », digne descendant d’un soldat anglais laissé en rade à Waterloo, se moquait d’abord de lui-même avant de décaper les autres et, sur l’actualité, il posait un regard aigu et distancié.
Journaliste au quotidien La Cité, qu’il intégra en 1960, ce qui l’intéressait réellement, c’étaient les livres. Il les dévorait, les commentait, il lui arrivait de les descendre en flammes mais c’était rare : il avait plutôt le chic pour découvrir des auteurs encore peu connus, ramener au jour des perles qui sans lui auraient risqué d’être oubliées sur une étagère. Sa culture était immense, encyclopédique parfois, mais il n’en étalait que quelques fragments, au détour d’une blague, d’une citation.
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