Benoît Scheuer: «La défiance est aussi partagée par ceux qui ne sont pas dans la rue»
Le sociologue Benoît Scheuer est à l’origine de l’étude « Noir Jaune Blues », qui avait dessiné une société belge loin du vivre ensemble, de plus en plus méfiante du politique et des institutions. Il analyse aujourd’hui les mouvements de contestation des mesures anticovid.


Voilà cinq ans, le sociologue Benoît Scheuer (Survey & Action) dressait un portrait alarmant d’une société belge de plus en plus gagnée par la défiance à l’égard des institutions et tentée par le repli sur soi. L’enquête « Noir Jaune Blues », qui avait sondé 2.500 Belges, proposait une nouvelle grille de lecture pour comprendre le positionnement de la population : exit la répartition gauche-droite, dépassée, il s’agissait de situer les citoyens selon deux axes ouverture/fermeture et confiance/défiance.
Ses dernières recherches tentent de mieux comprendre la recomposition de la société sous cette dynamique de repli sur soi identitaire. Une rupture avec les politiques (et les médias) qui trouve fortement écho dans les manifestations actuelles.
Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction Le journal en version numérique Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir11 Commentaires
-
Posté par STORDIAU Pierre, lundi 24 janvier 2022, 12:13
-
Posté par dercq jul, dimanche 23 janvier 2022, 19:42
-
Posté par J.-M. Tameyre, dimanche 23 janvier 2022, 17:51
-
Posté par Bastin Eric, dimanche 23 janvier 2022, 17:31
-
Posté par meyer jean, dimanche 23 janvier 2022, 17:30
Plus de commentairesEn voyant les chiffres de l'immense MAJORITÉ de citoyens qui ont adhéré à la vaccination, ce sociologue peut juste aller se rhabiller : "goudron et plumes" aub !
Je ne me reconnais pas dans cette analyse. La Belgique a beaucoup de défauts mais aussi beaucoup de qualités et je suis très content de vivre ici.
Je ne rejoins cette opinion qu'en partie. Je ne manifeste pas, je reste à la maison mais je fustige avec véhémence l'entre-soi politique, sa déconnexion des réalités des gens (la mobilité, la transition urbaine, la paupérisation...) et ses "remèdes" (les taxes, la résignation, l'éviction par le budget de l'État, l'opportunisme infâme des profits de la TVA sur l'énergie etc.). Les gens qui sont "porte-parole" des manifestants aujourd'hui se placeront certainement en bon ordre aux prochaines élections pour EUX se mettre à l'abri. Je regrette que Scheuer ne souligne pas la MÉDIOCRITÉ des politiciens et des hauts fonctionnaires que le pays nous propose. Quant au sens de l'état et du bien commun, nous en avons eu de beaux exemples avec la nouvelle génération des déjantés écolos : la ville "apaisée" sans transports publics de substitution, le port du voile à la STIB, l'égalité des genres revue par le couple Schlitz-Haouach et enfin la fermeture des centrales nucléaires en pleine explosion des prix. Tout ça en quelques mois et venant des mêmes. Ça ne s'invente pas.
Comment ça, cette défiance touche aussi ceux qui ne sont pas dans la rue et elle est généralisée ? De quel droit ce sociologue se permet-il de m'agréger à ces imbéciles ?
Je ne crois pas que " la défiance est aussi partagée par ceux qui ne sont pas dans la rue". Revoyez vos chiffres.