«Dressing room»: un spectacle où le viol se dénude
Étonnant « Dressing Room » que cette pièce de François Emmanuel où l’on enfile les fringues en même temps que l’on déshabille la vérité. Marie Bos y est bluffante en reine de cœur bernée par des hommes au sourire de Joker dans une partie de strip-poker où les carrés virent à la curée.

Taille : 1,70 m. Poids : 48 kilos. Tour de poitrine : 64. Bonnet : 85. Tour de hanche : 80. « Longueurs, largeurs, c’est plutôt bien, surtout l’entrejambe, » estime Lol, quand elle se scrute dans les nombreux miroirs qui la cernent. « Pas canon, canon, mais ça va, » s’autocritique-t-elle encore, promenant son allure de gazelle sur un lino blanc brillant mais étrangement froissé, comme un podium de défilé de haute couture que l’on aurait chiffonné, maltraité. Cheveux peroxydés, short moulant, talons hauts, démarche de mannequin : Lol s’expose crûment à notre regard dans cette séance de « fashion sharing » pour nous présenter sa collection de vêtements.

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