«C’est du jamais vu en 14 ans»: un entraîneur belge allume l’organisation de la CAN
Tom Sainfiet, le sélectionneur belge de la Gambie, a expliqué ce dimanche que ses joueurs n’étaient pas « respectés » par l’organisation.

Après les dénonciations de l'arrière droit tunisien Mohamed Drager, qui soulignait jeudi l'état de délabrement de certaines installations de la CAN, c'est cette fois Tom Saintfiet, le sélectionneur de la Gambie, qui monte au créneau. Celui-ci a estimé ce dimanche que ses joueurs « ne sont pas respectés » par l'organisation de la compétition, avant leur 8e de finale contre la Guinée, lundi (17 heures) à Bafoussam.
« Ma réponse doit être un peu diplomatique », a prévenu le technicien belge en conférence de presse d'avant-match, dimanche, précisant d'entrée qu'il « aime être ici », pour la toute première participation des « Scorpions » à la Coupe d'Afrique des nations. Mais il dresse un sombre tableau des conditions d'accueil de son équipe dans un hôtel de la région de Bafoussam.
« Six joueurs dorment dans la même chambre, avec le même sanitaire, la même douche », et « seuls deux, trois membres du staff ont une chambre individuelle, les autres dorment à deux dans le même lit, au temps du Covid », décrit Saintfiet. « L'hôtel et les infrastructures où nous sommes, j'ai travaillé 14 ans en Afrique, je n'ai jamais vu ça », insiste le Belge.
Son équipe « doit voyager deux heures trente pour aller au stade, comme on doit y être une heure et demi avant ça nous fait partir quatre heures avant le match. Or la science dit que tu dois manger trois heures et demi avant le match, on ne peut pas manger à l'heure où on veut? », demande-t-il.
« Nous sommes des professionnels, poursuit Saintfiet. Nous sommes un petit pays comme le Malawi ou le Zimbabwe, mais on doit être respectés. On est ici pour écrire l'histoire. J'ai des grands joueurs (qui évoluent) en Europe, ils ne sont pas respectés par l'organisation, et c'est vraiment dommage ».
« Quand on organise un tournoi avec quatre équipes dans un stade, et que tu paies, que tu règle les hôtels, chaque équipe a besoin du même niveau (de service), c'est du respect pour chaque équipe », demande le sélectionneur. « Parce que quand tu crées des différences entre les équipes, quand les grandes équipes ont de meilleurs hôtels, des belles infrastructures, près du stade, et que des petits pays ont de mauvais hôtels, tu crées du favoritisme », insiste Saintfiet.
« Si la Gambie est championne d'Afrique ou le Cameroun, ça doit se décider sur le terrain, pas à l'hôtel », martèle-t-il.
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Belle remarque, je ne connaissais pas cet entraineur belge