Baptêmes dégradants à la MAF: suspension du prononcé pour la plupart des prévenus
En 2018, le cercle de la Maison des athlètes francophones, plus connue sous le nom de la « MAF », a été fermé à Louvain-la-Neuve. En cause : des « traitements dégradants, de violences physiques et morales et d’attentats à la pudeur lors des baptêmes ». Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a rendu son jugement dans ce dossier.

Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a rendu lundi matin son jugement dans le dossier des baptêmes estudiantins controversés de 2017 et 2018 au sein de la Maison des athlètes francophones (MAF), le cercle des étudiants en kinésithérapie et éducation physique de l’UCLouvain.
Le tribunal n’a donné aucune indication sur la motivation de sa décision en début de matinée, s’en tenant à la lecture du dispositif du jugement avec l’accord des avocats présents. Il a acquitté les neufs prévenus pour une série de préventions et pour celles qui sont établies, la plupart d’entre eux obtiennent la suspension du prononcé durant cinq ans. Le président « de fait » du comité de baptême, contre qui une peine d’emprisonnement de 15 mois assortie d’un sursis avait été requise, obtient une peine de travail de cent heures. Une prévenue est acquittée pour l’ensemble des préventions.
Le tribunal a estimé que la première prévention, qui qualifiait de traitements dégradants certaines « épreuves » imposées aux bleus lors des baptêmes de la MAF à Louvain-la-Neuve en 2017 et 2018, est établie pour certains des prévenus mais les circonstances aggravantes n’ont pas été retenues.
Un seul des neuf prévenus écope d’une peine d’emprisonnement : c’est celui qui faisait défaut lors des deux audiences au cours desquelles le dossier a été examiné et n’a donc pu présenter aucun argument pour sa défense. Il est condamné, par défaut donc, à dix mois d’emprisonnement assortis d’un sursis total, et à une amende de 800 euros.
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Comme d'habitude, l'intérêt public du jugement réside dans ses attendus, qu'on attend. Par ailleurs, depuis quand ne peut-on plus dire "Université Catholique de Louvain" mais faut-il se contenter d'un aseptisé " UCLouvain" ? Ni dit-on plus "Université Libre de Bruxelles" mais seulement "ULBruxelles" ?
Je pense que les universités ont toutes modifié leur nom, donc ULiège plutot que Université de Liège/ULg etc.