«Comme on nous parle»: Le combat dans l’œil
Le XXIe siècle, ère des communications ? Mon œil ! On ne s’est jamais aussi mal compris. Et là, avec le masque, se parler en se regardant droit dans les yeux, c’est plus compliqué qu’il n’y paraît.


C’est un grand timide qui avoue qu’il a du mal à regarder les gens dans les yeux. « Ça me gêne, qu’il dit, ça me déconcentre. Surtout si ça dure longtemps. Mais avec le masque, quelque chose s’est passé. Pour la première fois de ma vie, rien à faire : j’y suis obligé ! »
C’est grave, Docteur, de ne pas se regarder dans le blanc de l’œil quand on se parle ? Quel message ça envoie à l’interlocuteur ? Qu’on s’en fiche de ce qu’il ou elle raconte ?
C’est que le regard, en ce moment particulier (hiver + covid) où c’est pratiquement tout ce qu’on dévoile, il vaut cher. On n’a pas envie d’en distribuer comme ça, gratos, à tout le monde. D’autant qu’il suffit de 3,2 secondes pour que tout bascule. 3,2 secondes, la limite au-delà de laquelle on se sent mal à l’aise face au regard d’un.e inconnu.e (1).

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Intéressant ! Merci pour cet article qui fait réfléchir aux regards, aux paroles, à nos échanges subtils même masqués.