Manifestation contre les mesures sanitaires: déjà plusieurs poursuites judiciaires pour des personnes arrêtées
Une citation directe au tribunal correctionnel et deux placements en IPPJ ont déjà été décidés pour trois personnes arrêtées judiciairement à la « marche pour la liberté » de dimanche. Les dernières évolutions en date portent à 91 le nombre total d’enquêtes ouvertes pour des faits commis en marge des manifestations contre les mesures sanitaires organisées depuis le 21 novembre dernier.


Le parquet de Bruxelles a tenu à offrir ce mercredi des clarifications sur les suites données à l’égard des personnes arrêtées en marge de la manifestation contre les mesures sanitaires qui s’est déroulée ce dimanche dans la capitale. Une mobilisation importante, pour laquelle la police a comptabilisé la présence de 50.000 participants et qui s’est terminée dans la violence.
Pour rappel, 228 personnes ont été arrêtées administrativement pour trouble à l’ordre public et onze autres, dont trois mineurs, l’ont été judiciairement pour « détention d’arme », « rébellion » et « dégradations ». Pour certains d’entre eux, des décisions ont déjà été prises, a fait savoir Tim De Wolf, le procureur du roi de Bruxelles, en présence de Michel Goovaerts, chef de corps de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles. Deux des trois mineurs arrêtés judiciairement dimanche, apprend-on, ont ainsi été déférés devant un juge de la jeunesse et placés en IPPJ. Le troisième a été relaxé.
Concernant les huit majeurs arrêtés judiciairement, l’un d’entre eux a directement été cité à comparaître devant le tribunal correctionnel néerlandophone de Bruxelles – l’audience est d’ores et déjà fixée au 17 février prochain. Les sept autres ont été relaxés. « Relaxe ne voulant pas dire impunité », précise le parquet, en rappelant son souhait de pouvoir les citer, en présence de charges, devant le tribunal correctionnel.
91 enquêtes à ce stade
Selon le parquet, ces dernières évolutions portent à 91au total le nombre des enquêtes ouvertes jusqu’à présent au sujet d’émeutiers présumés lors des différentes manifestations de ces dernières semaines (soit depuis la première marche organisée, le 21 novembre dernier, par l’organisation Samen Voor Vrijheid). Neuf suspects ont déjà été cités directement devant le tribunal correctionnel (parmi lesquels celui mentionné plus haut), et la chambre du conseil s’apprêterait à examiner un dixième dossier.
A ce stade, la plupart de ces dossiers concernent surtout des faits liés à cette manifestation du 21 novembre 2021. Rien que pour cette date, le parquet de Bruxelles a déjà ouvert des dossiers à l’encontre de 53 émeutiers présumés, dont 31 ont déjà été identifiés. Parmi eux, un homme, arrêté pendant la manifestation elle-même, a été placé sous mandat d’arrêt par le juge d’instruction puis libéré sous certaines conditions. La chambre du conseil devra bientôt décider si l’homme doit être renvoyé ou non devant le tribunal correctionnel. Pour le reste, on apprend également que trois personnes liées à des faits survenus le même jour ont déjà comparu devant le tribunal correctionnel et qu’ils sont désormais en attente de leur jugement.
Plainte pour violences policières
Revenant sur le contexte de travail de la taskforce mise en place avec la police locale pour identifier les auteurs présumés de ce type de faits, Tim De Wolf a tenu à réaffirmer la volonté de la justice bruxelloise de mener une politique proactive d’identification et de poursuite à leur égard. Il soutient qu’il en sera fait de même pour les cas de « violences policières potentielles » dénoncés en marge de ces rassemblements successifs. « Ce n’est que logique qu’on soit cohérents face à tous ces aspects. »
A ce titre, notons qu’une plainte a déjà été déposée par un jeune homme de 28 ans, pour des coups portés par des agents de police lors de son interpellation dimanche dernier – la scène a été filmée et diffusée massivement sur les réseaux sociaux, l’individu soutient par ailleurs ne pas avoir participé à la manifestation. En parallèle, la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles a déclaré avoir ouvert une enquête interne à ce sujet.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir15 Commentaires
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Posté par Mauer Marc, jeudi 27 janvier 2022, 12:20
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Posté par Mauer Marc, mercredi 26 janvier 2022, 17:08
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Posté par STORDIAU Pierre, mercredi 26 janvier 2022, 18:47
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Posté par D Marc, mercredi 26 janvier 2022, 17:52
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Posté par Nico L, mercredi 26 janvier 2022, 16:07
Plus de commentaires@D Marc : Tu peux difficilement nier que dans TOUTE l’Europe, et de manière plus qu’occasionnelle, les grandes manifestations engendrent ce type de dérives. Que dis-tu aux riverains qui subissent les destructions ? Que ça ne devrait pas être comme ça ? On est tous d’accord. Moi j’attends que l’on me montre que dominer cette violence gratuite, totalement étrangère aux manifestations elles-mêmes est possible
Il nous faut malheureusement vivre avec cette idée : manifestation = centre-ville ravagés. Au point qu’il va falloir se poser la question de savoir si des manifestations sont encore envisageables.
D'accord <D Marc> : Mais a quoi peut bien servir le "responsable organisateur" (celui qui a demandé et obtenu cette autorisation de manifester) ? Il est "responsable" de quoi ???
@Mauer Marc : Faux. Beaucoup de manifestations se déroulent sans dérapage. Quand un organisateur amateur convoque les organisations extrémistes à se réunir à Bruxelles, les violences sont inévitables. Le bourgmestre et l'organisateur doivent prendre leur responsabilité.
Ces casseurs n'ont absolument rien à voir avec la manifestation, il serait bon d'éviter l'amalgame.