Coronavirus à l’école: les classes ne fermeront plus
Les ministres de la Santé et de l’Enseignement sont parvenus à un accord : les classes ne fermeront plus quand il y a des contaminations. Seuls les élèves positifs ou présentant des symptômes du coronavirus resteront à la maison.


La Flandre a gagné… » Voilà ce que concluait, un peu amer, un ministre au sortir d’une très longue journée de discussions visant à revoir les règles de gestion du coronavirus dans les écoles. Pas d’accord, lors d’une première réunion tôt mercredi matin, les ministres de la Santé et de l’Enseignement sont finalement parvenus à s’entendre en fin de journée.
L’option la plus « light » face au coronavirus et son variant omicron est celle qui l’a emporté. Dès ce jeudi en Flandre, vendredi côté francophone car l’ONE voulait avoir le temps d’adapter ses protocoles, la procédure d’urgence actuellement en vigueur sera abandonnée. Jusqu’ici, on fermait une classe dès que quatre élèves avaient été testés positifs au coronavirus sur une période de sept jours. Désormais, seuls les enfants ou adolescents qui présentent des symptômes du covid ainsi que ceux qui sont testés positifs devront rester en quarantaine à la maison. La mesure vaut aussi pour les crèches.
Les classes actuellement fermées pourront rouvrir à l’issue de la période de quarantaine en cours. Les nouvelles mesures n’ont pas d’effet rétroactif.
Même s’il est officiellement « temporaire », il s’agit d’un virage dans la stratégie qui visait à contenir le virus. Seulement voilà, comme prévu, omicron est tout de même parvenu à rentrer dans des milliers de classes. Une centaine d’écoles sont fermées au nord du pays. Au sud, on attend toujours les chiffres de l’ONE de… la semaine dernière. Heureusement, le Secrétariat général de l’enseignement catholique (Segec) travaille de son côté. Il dévoile chaque mercredi des estimations que l’on peut rapporter au niveau de toute la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Résultat du coup de sonde ? Un tiers des élèves sont absents dans le fondamental et 15 % des classes sont fermées. « La situation s’est profondément et rapidement détériorée au cours des deux dernières semaines », détaille le directeur du Segec, Etienne Michel. « Parmi les écoles qui ont répondu, 69 établissements et 847 classes sont actuellement fermés. On estime que, dans l’enseignement fondamental catholique, une centaine d’écoles et sans doute plus de 1.000 classes sont actuellement fermées. »
La situation est à peine meilleure dans le secondaire, même si la progression des absences, tant du côté des profs que des élèves, est moins spectaculaire. La mauvaise nouvelle concerne plutôt les éducateurs qui jouent un rôle crucial en ce moment pour remédier aux absences des profs. Problème : un quart d’entre eux sont à la maison car positifs au coronavirus.
L’autre gros changement décidé par les ministres de la Santé devrait aussi permettre de faire baisser les chiffres des absents. A partir du jeudi 3 février, les enfants du fondamental qui sont cas contacts de leurs parents ou d’un membre de la famille comme les frères et sœurs, ne seront plus obligés de rester en quarantaine. Enfin, plus précisément, ils seront en quarantaine mais auront l’autorisation de la quitter le temps d’aller suivre les cours en présentiel.
Il ne sera pas obligatoire de réaliser un autotest pour sortir de sa quarantaine et revenir à l’école mais il reste vivement recommandé.
« Le problème principal restera l’absence des professeurs »
La révision des règles de quarantaine était une demande récurrente du secteur de l’enseignement depuis plusieurs jours. C’est suite à leur appel que Ben Weyts (N-VA) avait demandé la tenue d’une réunion réunissant tous les ministres compétents. Il avait été soutenu par Caroline Désir (PS), sa consœur francophone qui souhaitait aussi faire remonter les préoccupations du terrain.
Omicron n’en a toutefois pas fini de faire trembler l’école. « Le problème principal restera l’absence des professeurs », souligne un ministre. Un prof sur cinq manquait à l’appel mercredi, toujours selon le Segec qui demande à faciliter les remplacements encore davantage.
A l’issue des discussions, certains – plutôt sur l’angle syndical et sanitaire – regrettaient toutefois que l’on n’ait pas réellement donné sa chance au protocole actuel. « Tout le monde était conscient que l’école allait subir omicron et qu’il y aurait de nombreuses fermetures de classes », dit l’un d’eux. « Or, pour l’instant, c’est même moins pire que les prévisions. »
Avec ces nouvelles règles, on va probablement observer encore plus de contaminations dans un premier temps puisqu’on ne teste pas les asymptomatiques. L’espoir, la stratégie, – on ne sait pas trop de quoi il s’agit – est que l’option validée ce mercredi accélère un retour à la normale…
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir17 Commentaires
-
Posté par DOMINIQUE SCHOLLAERT, jeudi 27 janvier 2022, 9:38
-
Posté par Gheys Patrick, jeudi 27 janvier 2022, 6:51
-
Posté par L. Jean-Christophe, jeudi 27 janvier 2022, 1:48
-
Posté par Propronet Juste, mercredi 26 janvier 2022, 23:20
-
Posté par Desplanques Claude, mercredi 26 janvier 2022, 22:24
Plus de commentairesScoop ! Les enseignants partent en grève ! Quid des enseignantes enceintes ?!?
La Flandre fait preuve de bon sens pédagogique. En Wallonie, les syndicats des enseignants favorisent la fainéantise.
Ah, ça y est, on peut de nouveau vivre comme avant. Super bonne nouvelle
Et demain il n’y a plus de limite pour les restaurants, théâtres, salles de ciné,....
Cela fait longtemps qu'on vit avec la grippe "saisonnière" et/ou d'autres affections plus ou moins hivernales, et qu'on agit comme cela : tu es malade tu restes à la maison, tu n'es pas malade et tu vas à l'école (note : idem pour le boulot des adultes, non ?).