Coronavirus: une 4e dose généralisée? Une instance spécialisée française rend son avis
Saisie sur cette question par le gouvernement, cette instance est présidée par le Pr Alain Fischer.

Une quatrième dose de vaccin anti-Covid n’est pas justifiée à ce stade, juge le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), qui pourra toutefois revoir sa position si les données scientifiques évoluent.
« Les données disponibles n’appellent pas actuellement à la mise en place d’un second rappel vaccinal (qui, dans les faits, serait le plus souvent une quatrième dose, ndlr), bien que la question soit rendue légitime par le contexte actuel de forte circulation virale », estime cette instance consultative dans un avis daté du 19 janvier et publié mercredi.
Seule exception, les « personnes sévèrement immunodéprimées, pour qui le COSV a d’ores et déjà recommandé l’injection systématique d’une seconde dose de rappel ».
Pour les autres, les données actuelles ne montrent pas de « bénéfice individuel significatif ». De plus, « l’intérêt collectif (…) apparaît tout autant limité à court-terme », puisqu’un deuxième rappel ne concernerait actuellement qu’une « cible restreinte à environ 3 millions de personnes ».
Par ailleurs, une quatrième dose immédiate pourrait avoir « un effet contre-productif » : elle « pourrait être interprétée comme un signal d’inefficacité de la vaccination par l’opinion et ainsi induire un risque de désengagement à l’égard d’une vaccination perçue comme trop fréquente », met en garde le COSV.
Saisie sur cette question par le gouvernement, cette instance présidée par le Pr Alain Fischer pourra toutefois « faire évoluer sa position en fonction de la parution de nouvelles données scientifiques ».
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