Test covid: certaines conditions peuvent fausser le résultat
Pour que les tests soient les plus fiables possibles, il y a deux consignes à suivre.

Gare aux résultats de tests faussés par les températures, notamment ceux réalisés sous les barnums en extérieur. Il arrive que les plaquettes et les flacons de réactifs, utilisés pour faire des tests antigéniques, soient laissés sous les barnums plusieurs heures, sans aucune précaution. Un mode de fonctionnement qui peut avoir des conséquences sur les dépistages. Nos confrères de la Voix Du Nord expliquent ce phénomène.
En effet, ces produits sont sensibles aux températures trop élevées… ou trop froides. Et, en ce moment, les températures sont basses frôlant même parfois le négatif. Une exposition trop importante au froid pendant l’attente et l’interprétation des résultats peut conduire à des faux positifs, qui n’ont désormais plus besoin d’être confirmés par des tests PCR, analysés en laboratoire, ensuite. Résultat : des patients pourraient se retrouver isolés 7 jours alors qu’ils ne sont, en réalité, pas malades.
Pour que les tests soient les plus fiables possibles, « il y a deux consignes à suivre, rappelle Gilles Bonnefond, porte-parole de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), à nos confrères du Parisien. La première est qu’il ne faut pas stocker les tests au froid. La notice indique une plage de température comprise entre 2 et 30 ºC. Si les tests ont été gelés, ça dégrade complètement la matrice en silice. Après, quand on les réalise, il faut le faire au-dessus de 7 ou 8 degrés. Dans les barnums, le prélèvement peut être fait à une température inférieure, mais ensuite l’attente et la lecture doivent se faire à cette température. »
Avec les températures hivernales, mieux vaut donc être prudent en choisissant sa structure de dépistage, afin d’éviter les mauvaises surprises, rappelle Le Parisien.
Alerte valable pour les autotests
Cette alerte et ces précautions sont aussi de mise pour les autotests, puisqu’ils ont le même fonctionnement sur les antigéniques réalisés en pharmacie. « Les autotests sont des tests antigéniques. Ce sont donc les mêmes types de tests que ceux actuellement réalisés en pharmacie », rappelle l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie.
La différence entre les deux ? Il ne s’agit pas de la méthode d’analyse du prélèvement, mais de la « manière de réaliser le prélèvement ». « En pharmacie, le prélèvement nasopharyngé est réalisé par un professionnel de santé, tandis que dans le cadre d’un autotest, le prélèvement nasal, moins profond, est réalisé par l’usager », poursuit l’ARS.
Par ailleurs, attention au lieu où vous stockez vos autotests. Les fabricants recommandent de garder les kits de tests à une température qui oscille entre 2º et 30º. Pas au-delà, et pas en-deça. « Il faut non seulement bien les réaliser, en tapissant bien chaque narine pendant quinze secondes, mais aussi faire attention aux conditions de conservation. Les utilisateurs doivent aussi veiller à garder leurs tests à température ambiante », indique encore Gilles Bonnefond au journal. Il rappelle : « Le pire, c’est de les laisser dans la voiture, où il peut faire très froid » l’hiver, et très chaud l’été.
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Donc on nous garantit qu'après la production et pendant le transport ces tests sont conservés entre 2 et 30 degrés? j'en doute...on est donc loin d'être sûr du résultat de ces gadgets.