Allemagne: un «coming out» qui (re)met la pression sur le Vatican
Pour la première fois, une centaine d’employés LGBTIQ+ de l’Eglise catholique réclament publiquement la fin des discriminations dont ils font l’objet. Après le scandale des abus sexuels d’enfants par des prêtres, la hiérarchie de l’église démontre une nouvelle fois son indifférence face à la souffrance de ses fidèles.

C’est une nouvelle secousse dans l’Eglise catholique allemande qui risque d’accélérer l’hémorragie des fidèles qui ont fui l’institution par millions depuis 10 ans (2,5 millions de « sorties »). Après le rapport publié le 21 janvier accusant l’ancien pape allemand, Benoît XVI, de complicité et de mensonge dans les abus sexuels du diocèse de Munich, dont il a été l’archevêque, une centaine de catholiques LGBTIQ+ (lesbiennes, gays, bisexuels ou transgenres) ont décidé de sortir du silence pour dénoncer les discriminations de leur employeur.
« Ce qui est nouveau dans cette action publique, c’est que cet acte est organisé par des salariés de l’Eglise. Ils prennent le risque d’un licenciement », insiste Norbert Lüdecke, théologien à l’Université de Bonn, spécialiste en droit canonique et auteur d’un ouvrage sur les duperies de l’Eglise catholique (« Die Täuschung »).

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