Accueil Monde Amériques

Brésil: Bolsonaro refuse de se présenter devant la police

A moins d’un an de la présidentielle, en octobre, sa cote de popularité est tombée au plus bas et tous les sondages le donnent perdant au 2e tour contre l’ex-président de gauche Lula.

Temps de lecture: 3 min

Le président brésilien Jair Bolsonaro ne s’est pas présenté vendredi devant la police devant laquelle un juge de la Cour suprême lui avait ordonné de comparaître dans le cadre d’une enquête sur ses attaques contre le système de vote électronique.

Ce faisant, le chef d’Etat, que des dizaines de journalistes attendaient sur place, a ouvert un nouveau front de tensions avec le pouvoir judiciaire après des mois de polémiques incendiaires l’an dernier.

À lire aussi Brésil: pourquoi le gouverneur de Rio lance une énième opération de reprise en main des favelas

Jair Bolsonaro avait été appelé à comparaître par le juge Alexandre de Moraes ce vendredi à 14H (18H00 HB) pour « apporter un témoignage personnel au siège de la police fédérale (PF) » à Brasilia, dans le cadre d’une enquête visant à déterminer s’il a divulgué des documents confidentiels pour mettre en cause la fiabilité du système de vote électronique.

Seulement 11 minutes avant l’horaire prévu, l’Avocat général de l’Union (AGU), Bruno Bianco, a demandé que la décision du juge de Moraes soit annulée -- demande rejetée -- puis qu’elle soit étudiée en pleinière par les 11 juges de la Cour.

Pour l’analyste politique Creomar De Souza, des consultants Dharma, le refus présidentiel de ce vendredi ouvre « un nouveau chapitre » dans les affrontements de Bolsonaro avec de Moraes, qui a autorisé diverses enquêtes à son encontre.

À lire aussi Le Brésil connaît une sécheresse historique qui ne serait pas étrangère à la déforestation

Le président a déjà été interrogé en novembre par des agents de la PF, au siège de la présidence, dans le cadre d’une autre enquête autorisée par de Moraes, sur ses interférences présumées avec la police fédérale dans des affaires concernant des membres de sa famille.

L’enquête pour laquelle il était convoqué vendredi a été ouverte en août 2021 après sa divulgation sur les réseaux sociaux d’un rapport de police sur une cyberattaque visant le Tribunal supérieur électoral (TSE) en 2018.

Le chef de l’Etat a montré les documents – confidentiels selon le TSE – lors d’une diffusion en direct et les a publiés sur les réseaux sociaux afin de remettre en cause la fiabilité du vote électronique en vigueur depuis 1996 au Brésil.

Le dirigeant d’extrême droite critique depuis des années le système de vote par urnes électroniques, faisant état de « fraudes » sans jamais fournir de preuves.

Sa remise en question constante du système électoral a conduit à l’ouverture d’une autre enquête à la Cour suprême, pour « calomnie » et « incitation au crime ».

A moins d’un an de la présidentielle, en octobre, sa cote de popularité est tombée au plus bas et tous les sondages le donnent perdant au 2e tour contre l’ex-président de gauche Lula.

 

Le fil info

La Une Tous

Voir tout le Fil info

2 Commentaires

  • Posté par Moriaux Raymond, samedi 29 janvier 2022, 13:32

    On ne serait pas étonné outre mesure qu'il supprime les élections présidentielles tant il est assuré de les perdre.

  • Posté par COURARD DIDIER, samedi 29 janvier 2022, 12:54

    Ce Trump sud américain est un danger pour la démocratie et la planète. Ses méthodes mafieuses semblent malheureusement inspirer de plus en plus de candidats au pouvoir dans nombre de pays occidentaux.

Aussi en Amériques

Le Canada perd ses géants miniers

Le Canada perd d’année en année ses plus grandes entreprises du milieu des ressources naturelles, rachetées par des intérêts étrangers. Si la dernière demande d’acquisition en date est acceptée, ce sont des sociétés pesant plus de 100 milliards de dollars qui auront quitté l’économie nationale.
Voir plus d'articles

Le meilleur de l’actu

Inscrivez-vous aux newsletters

Je m'inscris

À la Une