Fusion UCLouvain-Saint-Louis: «Il est grand temps de sortir de la concurrence absurde actuelle»

L’annonce de cet accord sur la fusion de deux universités – sous conditions, dont celle de préserver le positionnement de l’ULB sur Bruxelles – n’a pas manqué de susciter des réactions. Annemie Schaus, rectrice de l’ULB. « Ce qui se passe n’est pas exactement dans la logique du décret Paysage, qui privilégiait une organisation en pôles géographiques avec des universités leaders sur leur territoire, mais cette fusion est la décision de l’UCLouvain et de Saint-Louis, j’en prends donc acte. Le plus important pour moi aujourd’hui, c’est que cela s’insère dans une régulation de l’offre d’enseignement supérieur. Parallèlement à la fusion, il y aura un décret organisant les habilitations sur une base géographique. Et un autre sur le refinancement, avec des clefs qui permettront de prendre en compte la situation spécifique de l’ULB. Enfin, en arrière-plan, il y a la volonté de limiter la course à l’étudiant. Il est grand temps en effet de sortir de la concurrence absurde actuelle et de fonctionner plus sereinement. C’est dans l’intérêt de toutes les universités ». [scald=28875188:sdl_editor_representation] Vincent Blondel, recteur de l’UCLouvain. « Nous sommes bien entendu heureux que ce processus entame une nouvelle étape. Les modalités de la fusion proposées par le gouvernement sont très raisonnables, je pense à ce moratoire de cinq ans sur de nouvelles habilitations dans des domaines pas encore exploités par la nouvelle entité sur Bruxelles ou aux possibilités de codiplomation entre l’UCLouvain et l’ULB. Ce sont des dispositions raisonnables qui valident la volonté de fusion de nos deux institutions et celle du gouvernement d’utiliser le financement public à bon escient. Pour le reste, il y a des enjeux plus généraux – l’encadrement des jeunes en première année, la précarité étudiante, l’arrivée massive de non-résidents… – qui feront l’objet de discussions entre institutions et avec le gouvernement pour construire une position globale ». Frédéric Daerden, ministre du budget et vice-président du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. « La fusion de ces deux institutions n’était pas un problème en soi, je n’ai d’ailleurs jamais été contre. Mais il nous fallait trouver un équilibre global sur l’enseignement supérieur. Je suis content que nous soyons arrivés à cet accord, qui va nous engager pour la seconde partie de la législature. En remettant sur la table le financement des universités, le fonctionnement des habilitations et l’aide aux étudiants les plus précarisés, on rassure tout le monde. Nous y sommes arrivés tout en garantissant les possibilités de développement de l’ULB ».

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