Manifestation des étudiants en médecine: «Tout était absurde. Il n’y a pas eu de promesse»
Alors que, mercredi midi, 250 étudiants manifestaient contre le contingentement Inami, une délégation a été reçue par le chef de cabinet du ministre Vandenbroucke (Vooruit). Une discussion jugée « absurde » par Lucas Van Molle, président de la Fédération des étudiants francophones (FEF).

Ce mercredi, quelques représentants des étudiants en médecine ont été reçus par le chef de cabinet du ministre Vandenbroucke. L’objectif de la rencontre ? Exiger le retrait de l’article 69 d’un récent projet de loi limitant strictement le nombre de numéros Inami délivrés aux étudiants en médecine du sud du pays. Une situation qui aggrave la pénurie de médecins. Lucas Van Molle, président de la Fédération des étudiants francophones (FEF) et membre de la délégation revient sur l’échange.
Tout était absurde. Il reconnaît volontiers que la politique de contingentement n’est pas pertinente, qu’il y a une situation de pénurie qui n’est pas bien objectivée. Il reconnaît aussi que, ce qui est assez particulier, l’article 69 est un symbole, un outil de chantage et d’oppression. Tout est tout à fait assumé mais il ne compte pas revoir sa position.
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En 1996, la cause était entendue : il y avait trop de médecins, certains ne parvenaient plus à gagner leur vie et trop de médecins, ça faisait grimper les coûts de sécurité sociale… Depuis 25 ans, avec la bénédiction corporatiste de l’AbsyM, un contingentement limite le nombre de numéros Inami… Entretemps, l’espérance de vie s’est allongée, les boomers sont de plus en plus nombreux et leur prise en charge réclame plus de soins. Entretemps, les médecins sont en pénurie. Entretemps, les déserts médicaux se sont accrus. Entretemps, il faut souvent attendre plusieurs mois pour obtenir la consultation de certains spécialistes. Entretemps, les médecins ont été débordés pendant la pandémie. Entretemps, un autre phénomène est apparu : les médecins qui prestaient parfois 12h ou 14h les jours d’épidémie disparaissent. Ils sont remplacés par la génération Y avec des Millennials qui ont d’autres valeurs, familiales notamment. Tous ces phénomènes sont connus et l’actualité récente a exacerbé la problématique. Mais les Flamands ne décolèrent pas : les Francophones ne respectent pas bien les quotas : il faut qu’ils limitent le nombre de médecins et ils doivent instaurer un concours d’entrée à l’entame des études en médecine. On peut comprendre qu’une certaine régulation du secteur soit nécessaire, mais l’actualité récente plaide quand même pour une sérieuse remise en question. Tous les diplômés doivent recevoir leur numéro Inami et pour le futur, il est indispensable de supprimer les quotas ou, a minima, les élargir. Quant au concours d’entrée, il ne pourrait être envisagé que si le nombre de lauréats est suffisant élevé pour répondre aux besoins réels de la population.
...est suffisamment élevé, pardon.