«Comme on nous parle»: «Bon et toi, ça va?»
Le XXIe siècle, ère des communications ? Mon œil ! On ne s’est jamais aussi mal compris. L’expression la plus employée durant la pandémie est aussi la plus toxique.


C’est Patrick Bruel, en 1986, qui plombe l’ambiance de la soirée en stressant tout le monde parce que sa copine n’arrive pas. 3’59 de jérémiades : « Comment ça va, comment ça va, comment ça va pour vous ?/Parce que pour moi, oh oui pour moi, ça va pas, mais pas, mais pas du tout/J’attends Lola, j’attends Lola, j’attends Lola qui vient pas/Mais comment ça va ? Me d’mande pas ça, tu vois bien... »
Tout ce cinéma pour rien parce qu’à 3’41, Lola finit par l’appeler et tomba, la pauvre, sur sa boîte vocale. Quel boulet, ce type.
Un boulet, vraiment ? Parce qu’il ne va pas bien ? Ce ne serait pas plutôt nous, les monstres qui aurions mille fois préféré un « Tout va bien » à ce cafardeux, ce pitoyable « Tu vois bien… » Mais pourquoi on demande alors, si on n’est pas sûr d’aimer la réponse ?

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
J'adore cette rubrique... Tout d'un coup, je me sens mieux... Il y a aussi la réponse d'Oscar Wilde... Ça va? En fait, je ne sais pas... ;)