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Guerre en Ukraine: les images de Kiev bombardée

Des explosions ont été entendues vendredi aux portes de Kiev. Le président ukrainien a appelé la population à se mobiliser.

Temps de lecture: 5 min

Des combats étaient en cours vendredi à Kiev et au nord de la capitale ukrainienne, le président Volodymyr Zelensky affirmant que l’armée russe visait des zones civiles au lendemain de l’attaque massive lancée contre son pays par Vladimir Poutine, déclenchant une avalanche de sanctions internationales.

« Cette nuit, ils ont commencé à bombarder des quartiers civils. Cela nous rappelle (l’offensive nazie) de 1941 », a dit le président Zelensky dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, prononçant cette phrase en russe, à l’attention des citoyens russes.

Des combats étaient en cours vendredi matin dans le nord de Kiev ainsi que plus au nord, les forces ukrainiennes disant combattre des unités de blindés russes dans deux localités, Dymer et Ivankiv, respectivement à 45 et 80 km.

La ville de Kiev.
La ville de Kiev. - Reuters.

Banlieue de Kiev.
Banlieue de Kiev. - AFP.

Banlieue de Kiev.
Banlieue de Kiev. - AFP.

Immeuble résidentiel à Kiev.
Immeuble résidentiel à Kiev. - Reuters.

M. Zelensky a salué l’héroïsme des Ukrainiens face à l’invasion russe, assurant que ses soldats faisaient « tout leur possible » pour défendre le pays. « La Russie devra nous parler tôt ou tard », a-t-il assuré.

Des explosions ont été entendues vendredi à Kiev, des tirs « horribles » de missiles russes a affirmé le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba sur son compte Twitter. L’armée de terre ukrainienne a indiqué que des « tirs de missiles » visaient Kiev, précisant en avoir détruit deux en vol. Selon le maire de la ville, Vitali Klitschko, ces tirs auraient blessé trois personnes, dont une grièvement, dans un quartier résidentiel du sud-est de la capitale.

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« Décapiter le gouvernement »

La progression des forces russes fait redouter un assaut et la multiplication d’attaques ciblées sur Kiev, ainsi que des cibles stratégiques et gouvernementales. Selon des sources militaires occidentales, l’armée russe se rapprochait de Kiev, où un couvre-feu a été imposé, avec l’intention de « décapiter le gouvernement » ukrainien et d’y installer à la place un gouvernement favorable à Moscou.

Le ministère ukrainien de la Défense a également signalé vendredi un tir de missile russe tôt le matin contre une unité de garde-frontières dans la région de Zaporijjia, qui, selon cette source, a fait des « morts et des blessés ». Afin de contrer l’invasion russe, le président Volodymyr Zelensky a décrété jeudi soir la mobilisation générale et le rappel des réservistes sous 90 jours dans toutes les régions ukrainiennes.

Le dirigeant a regretté que l’Ukraine soit « laissée seule », l’Alliance atlantique ayant déclaré qu’elle n’y enverrait pas de troupes pour la soutenir. « Qui est prêt à combattre avec nous ? Je ne vois personne. Qui est prêt à donner à l’Ukraine la garantie d’une adhésion à l’Otan ? Tout le monde a peur », a-t-il dénoncé.

Les forces militaires des Etats de l’Otan ont été placées en état d’alerte et certaines unités vont faire mouvement pour renforcer le flanc est de l’alliance. Un sommet de l’Alliance atlantique consacré à la crise en Ukraine se déroulera en visioconférence vendredi. Les Etats-Unis, qui n’enverront pas de troupes en Ukraine, défendront « le moindre pouce de territoire de l’Otan », a assuré le président Joe Biden. Le Pentagone dépêchera quelque 7.000 soldats de plus en Allemagne.

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Au moins 137 morts côté ukrainien

Au lendemain du déclenchement de l’offensive russe, le président Zelensky a dressé vendredi le bilan des pertes côté ukrainien, civiles et militaires : au moins 137 morts et 316 blessés. L’armée ukrainienne a estimé les pertes matérielles russes à plus de 30 tanks, quelque 130 véhicules blindés de combat, sept avions et six hélicoptères. Les deux camps faisaient des déclarations invérifiables. Dans la région de Kherson, elle est présente dans plusieurs zones et contrôle Genichesky, ville à 300 km à l’ouest de la frontière russe.

Les rues du bas de la ville de Kiev sont désertées.
Les rues du bas de la ville de Kiev sont désertées. - Reuters.

Un avion s’est écrasé sur une maison dans une zone résidentielle.
Un avion s’est écrasé sur une maison dans une zone résidentielle. - Reuters.

Un avion non-identifié s’est écrasé à Kiev dans une banlieue résidentielle.
Un avion non-identifié s’est écrasé à Kiev dans une banlieue résidentielle.

L’offensive russe a commencé jeudi à l’aube, après la reconnaissance lundi par Vladimir Poutine de l’indépendance de territoires séparatistes ukrainiens du Donbass. « J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale » ayant pour but « une démilitarisation et une dénazification de l’Ukraine », a martelé le président russe à la télévision.

Pour justifier cette intervention, il a réitéré ses accusations, infondées, d’un » génocide « orchestré par Kiev dans les » républiques « rebelles prorusses, cité un appel à l’aide des séparatistes et dénoncé la politique » agressive « de l’Otan.

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« J’ai vite fait mes bagages »

Environ 100.000 personnes ont fui leurs foyers en Ukraine et des milliers quittés leur pays, a déploré le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés. L’UE s’est dite » pleinement préparée « à les accueillir.

Quelque 200 d’entre elles ont passé la nuit dans la gare polonaise de Przemysl (sud-est). » J’ai entendu les explosions à côté de mon immeuble… et j’ai vite fait mes bagages, j’ai presque tout pris avec moi «, a raconté Olha, une enseignante de 36 ans de l’Institut polytechnique de Kiev.

Abri anti-aérien, Kiev.
Abri anti-aérien, Kiev. - Reuters.

La population s’abrite dans les stations de métro de la capitale ukrainienne.
La population s’abrite dans les stations de métro de la capitale ukrainienne. - EPA.

La population s’abrite dans les stations de métro de la capitale ukrainienne.
La population s’abrite dans les stations de métro de la capitale ukrainienne. - EPA.

La population est invitée à se réfugier dans des abris anti-aérien à Kiev.
La population est invitée à se réfugier dans des abris anti-aérien à Kiev. - Reuters.

A Moscou, des rassemblements contre la guerre ont eu lieu dans le centre de la capitale ainsi qu’à Saint-Pétersbourg. Plus de 1.700 personnes ont été interpellées sur l’ensemble du territoire russe, selon une ONG. D’autres rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes du monde. Vladimir Poutine a averti les Occidentaux » qui tenteraient d’interférer «, que » la réponse de la Russie sera immédiate et entraînera des conséquences que vous n’avez encore jamais connues ».

 

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3 Commentaires

  • Posté par Gritsana VITTAYAKASET, vendredi 25 février 2022, 11:03

    Madame, Monsieur, Face au drame qui se passe en Ukraine, permettez-moi un petit commentaire, en toute humilité : En partant du principe que le fondement des Nations Unies (NU) est la préservation de la paix ; Vu que la Russie est un des membres permanents du Conseil de Sécurité – CS - (qui plus est, elle en a actuellement la présidence); Vu que c’est la Russie qui déclenche la guerre unilatéralement ; Je trouve que la Russie n’a plus sa place au CS! On devrait lui retirer son siège permanent. Comment en effet, faire passer une résolution au NU allant contre un des membres qui a un droit de véto ! C’est tout simplement impossible. Je pense avoir entendu dire qu’il y a, depuis plusieurs années, des tractations en vue de rénover ce CS, sans grand succès, puisqu’on n’en parle pas / plus. Je me doute qu’une radiation du CS est presqu’impossible à obtenir, mais je pense que le simple fait d’évoquer cette demande serait une démarche (diplomatique) qui pourrait être de nature à marquer les esprits, russes et autres. Respectueusement, André HUBIN,

  • Posté par Mennens Pierre, vendredi 25 février 2022, 14:02

    « Ce n’est pas par les discours et les votes à la majorité que les grandes questions de notre temps seront décidées (…) mais par le fer et le sang ». « La force prime le droit ». Deux formules attribuées à Otto von Bismarck qui ont du inspirer le maître du Kremlin. Affreuses et choquantes mais d'une cruelle actualité.

  • Posté par Lejeune Michel, vendredi 25 février 2022, 10:58

    Cessons de spéculer en termes d'économie. Qu'on le veuille ou non, c'est bien un état de guerre. La patience est malvenue face à ce mégalomaniaque qui avance seul, son propre pays étant cadenassé solidement par ses soins. La Russie et son peuple sont très majoritairement opposés à Poutine. Les en débarrasser radicalement se montrerait bien moins risqué de continuer cette illusoire politique de dialogue. En 1936, on a laissé les mains libres à un même taré... Oublier l'Histoire est la plus sûre façon de la revivre!

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