«La Russie ne veut pas que l’Ukraine existe, or le cinéma est un outil puissant de diplomatie culturelle»
La réalisatrice Kateryna Gornostai et ses jeunes acteurs ont trouvé refuge hors de Kiev. Aujourd’hui, elle pense à survivre, mais elle réalisera d’autres films en langue ukrainienne pour faire vivre son pays.


Nous lui avons parlé samedi, quelques heures avant que son film Stop-Zemlia soit à l’affiche à Bozar à Bruxelles, et quelques minutes avant que ne tombe, à Kiev, le couvre-feu. Son film est une évocation puissante de l’adolescence, de ses amitiés et de ses tourments, joué par des acteurs qui ont l’âge réel des personnages et restituent un portrait frappant de la jeunesse ukrainienne de 2021, entre flirts, sports, soirées dansantes, booze et classes de bio. Tous se sont dispersés sous les bombes de Poutine. Elle-même a dû fuir le centre de la capitale : « Je ne suis plus à Kiev, je me suis déportée depuis hier (vendredi) dans la banlieue, dans la maison de ma mère, à une quinzaine de kilomètres du centre. Le centre de Kiev est vraiment dangereux pour l’instant. Les alertes de la force aérienne sont permanentes, les populations trouvent refuge dans les stations de métro, dans les caves d’immeubles, et chaque nuit, les fusées balistiques des Russes pilonnent la capitale.

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