Jacques Crahay: «Nous devrons tous apprivoiser la sobriété»
Imaginer la transition par la relance ? Une erreur fondamentale, selon l’ancien patron des patrons wallons. « Il faut changer de logiciel, ne plus viser à produire davantage mais adhérer à l’idée qu’il faudra moins consommer. »
Il s’était attiré une volée de bois vert il y a quatre ans, à la tête de l’Union wallonne des entreprises, en constatant l’existence d’un « bug » entre l’économie et l’écologie. En quittant ce 1er mars la direction du groupe Cosucra, spécialisé dans la production de protéines végétales, Jacques Crahay enfonce le clou. « La sobriété s’imposera à nous : soit nous la subirons, soit nous ferons nôtre cet horizon. Auquel cas, il n’est pas trop tard pour imaginer, au départ du terrain et des citoyens, de nouvelles solutions. »
Vous passez la main à votre neveu Eric Bosly à la tête de Cosucra. Quitte-t-on facilement une entreprise après l’avoir dirigée pendant plus de 20 ans ?
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