Dispute fédérale sur l’accueil des blessés de guerre ukrainiens
Les hôpitaux civils préviennent : ils sont sur les genoux avec la pandémie et les reports de soins. Et demandent au gouvernement d’accueillir de futurs blessés ukrainiens à l’hôpital militaire Reine-Astrid. On réplique que ce n’est pas (plus ?) son rôle.


Il n’y en a pas encore un seul, mais ils mettent déjà l’hôpital public face à une petite crise de conscience. Comment accueillir au mieux de futurs blessés de guerre ukrainien ?
Devant cette question, la Défense et sa ministre de tutelle, Ludivine Dedonder (PS), avaient rapidement répondu que la Belgique serait solidaire, à travers le système de répartition européen. Début mars, le SPF Santé publique et la Défense informaient de la mobilisation de quelque 150 lits d’hôpitaux à destination de futurs blessés de la guerre en Ukraine (dont 30 de soins intensifs). La répartition entre hôpitaux n’a jamais été précisée mais, dans ce nombre, seuls 25 seraient pris en charge simultanément par l’hôpital militaire Reine-Astrid, de Neder-Over-Heembeek.

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
"Yves Smeets, directeur général de la fédération des institutions des soins de santé Santhea. « On a un outil de 600 ou 700 chambres avec cet hôpital militaire – payé par nos impôts – qu’il faudrait utiliser à son plein potentiel." Pour le colonel Carlos de Vaulx de Champion, directeur de l’hôpital militaire, il n'a que des lits pour les grands brûlés : 25 au total. Une fois de plus, il existe ici aussi des discordances dans les discours pourtant non politique dans ce cas-ci. Comment voulez-vous parler de "défense militaire européenne" si l'hôpital militaire belge ne serait pas en mesure de pouvoir accepter ...plus de 20 grands brûlés ? La Belgique tout comme l'Europe n'est vraiment pas prête à ce jour. Heureusement qu'il y a cette solidarité de la population pour devancer les actes de nos politiciens toujours prêts à "discuter" mais jamais aussi prompts pour trouver des solutions immédiates. (cf la montée des prix des énergies entre autres)
À force de désinvestir dans tous les domaines, en déficit d'investissements humains et matériels, plus aucun service de l'État ne peut remplir son rôle ! La déglingue totale pour subsidier nos innombrables gouvernements et les charognes qui y gravitent !