Guerre en Ukraine: Volodymyr Zelensky prend l’Amérique à témoin

L’image est désormais familière. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, encore virtuellement anonyme pour l’essentiel de la planète trois mois plus tôt, apparaît sur un écran vidéo, mal rasé, vêtu d’un t-shirt kaki, dans un décor dépouillé. Cette fois, pourtant, le symbole est immense pour le chef de l’État retranché dans Kiev : son visage apparaît sur un écran géant du Congrès, où le scrutent attentivement 538 représentants et sénateurs américains.

Ce discours au Congrès, semblable à celui donné la veille au Parlement canadien, c’est Volodymyr Zelensky lui-même qui l’a souhaité. Il se savait attendu, et apprécié sur la colline du Capitole : tard mardi soir, le Sénat équitablement partagé entre 50 démocrates et 50 républicains avait adopté à l’unanimité une résolution taxant Poutine de criminel de guerre. Cette union sacrée, rarissime dans le monde éthéré de la politique américaine, en disait long sur le soutien parlementaire américain à l’Ukraine agressée.