La transmission pour construire le futur du hockey belge

Il n’aura donc pas fallu très longtemps à Xavier Reckinger pour se retrouver un challenge à la hauteur de ses ambitions. En effet, 3 mois après avoir quitté les Danas avec lesquelles il a remporté, en cinq ans, 2 médailles d’argent européennes, mais aussi conquis une 5e place à la Coupe du monde de Londres (2018), et une 6e position aux JO de Tokyo 2020, il a retrouvé de l’embauche en Belgique, dans le giron des équipes nationales. En tant que « Coach Manager », il travaillera avec le staff des équipes masculines U18 et U21 et il supervisera le développement des joueurs à haut potentiel de U18 à U23. Un retour aux sources pour l’ancien international (326 sélections), qui avait coaché les U15-U16 Boys, les U21 filles et qui avait été coach assistant chez les Red Panthers. « J’ai quitté l’Allemagne parce que je voulais passer plus de temps avec ma famille. Et ce nouveau défi en Belgique va rendre cela possible. J’ai eu de nombreux contacts avec des clubs allemands et néerlandais mais la proposition de la Fédération m’a séduite. rôle. Je suis enthousiaste de pouvoir travailler avec la jeune génération et de pouvoir les aider à progresser et à intégrer, un jour, les Red Lions. Mon objectif sera d’optimiser le développement des jeunes talents et d’assurer de nouveaux succès belges dans le futur. J’espère qu’à l’issue des Jeux de Los Angeles, en 2028, on pourra dire que j’ai apporté ma petite pierre à l’édifice. » L’objectif du Lierrois est donc de préparer l’après Paris 2024 avec Michel van den Heuvel (A), Jeroen Baart (U21), Ben Van Hoof (U18). Il sera présent dans le sillage des coachs et des équipes, au plus près de leur préparation pour essayer de développer au maximum le potentiel de chacun en fonction des besoins spécifiques des Red Lions. « Je suis là depuis 3 semaines et j’essaie, depuis peu, de vivre au plus près des groupes mais d’une manière quelque peu différente. Je suis toujours sur le terrain et je le veux, mais je ne gênerai certainement pas les entraîneurs car s’ils sont en place, c’est pour leurs qualités et leur expérience. Je serai à leurs côtés dans une organisation qu’il encore à déterminer. Chacun a sa vision du « mentorship ». Et la mienne diffère un peu de celle de la Fédération même si celle-ci a fait ses preuves ses dernières années. Mon expérience de tutorat, en Allemagne, est un peu différente. Le mien, quand j’étais à la tête de l’équipe nationale allemande, était présent en stage mais pas au tournoi. Mais rien n’est fixé dans le béton. Il faut que l’on mette une mécanique en place en accord avec les coachs. Chacun doit se sentir à l’aise. » Accroître encore les contacts et la communication avec les clubs Un aspect essentiel sur lequel appuie également Xavier Reckinger, est un contact plus régulier avec les clubs. « C’est essentiel et je pense que je peux apporter une véritable valeur ajoutée sur la transmission des connaissances des équipes nationales vers les clubs. Je ne sais pas encore exactement ce qui existe ou comment cela fonctionne actuellement mais je vais m’y intéresser en profondeur. Ensuite, je pourrais éventuellement faire mes recommandations ou mes propositions pour le futur. Mais j’ai appris toute l’importance de ce transfert en Allemagne. Nous pouvons déjà être satisfaits de la manière dont cela se passe en Belgique mais je suis persuadé que nous pouvons encore améliorer le système. C’est dans l’intérêt des 2 parties. » Durant les prochaines semaines, Xavier Reckinger va poursuivre son travail d’analyse et d’observation. Mais l’objectif est de pouvoir, au plus vite, rentrer en action concrètement en proposant des idées et des recommandations. « Le potentiel pour l’avenir existe. Mais il faut préparer les nouveaux talents de demain, dès aujourd’hui. Il faut les garder à bord du projet pour qu’ils intègrent un jour le noyau des Red Lions. Même si la concurrence est incroyable chez les A. Dès cet été, je veux pouvoir faire mes suggestions et apporter ma plus-value dans le système. Je serai au plus près des staffs et des coachs. » Pas question donc de stagner du côté de la fédération dont le projet est, aujourd’hui, à maturité. Celle-ci doit continuer à anticiper et à évoluer pour garder les Red Lions au sommet du hockey mondial. Et l’expérience et la vision de Xavier Reckinger seront certainement essentielles afin de poursuivre le travail accompli depuis plus de 15 ans.

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