Luka Elsner: «J’ai l’impression de n’avoir servi à rien»

Englués dans la colonne de droite, Courtrai et le Standard auraient dû se préparer à un « match de fin de saison » si les Rouches n’avaient pas sombré dans le vide intersidéral (dixit Luka Elsner) dimanche passé. Certes, la possibilité d’être en affaires courantes avant même de fouler la pelouse du stade des Éperons d’Or existe (si OHL s’impose ce samedi à Seraing) mais Luka Elsner n’a même pas abordé cette éventualité, préférant recentrer le débat sur son équipe. Le contexte du retour au KVK n’est peut-être pas celui auquel avaient pensé le coach et son joueur Gilles Dewaele au moment de vider leur casier à Courtrai. « Revenir dans son ancien club est toujours spécial la situation prend le dessus sur l’enjeu personnel », rétorque Luka Elsner. « Quand une équipe rencontre Anderlecht, le Standard ou Bruges, ce n’est jamais un match pour rien. Courtrai n’a plus rien à gagner. Une équipe débridée, même si elle est privée de D’Haene et Gueye depuis plusieurs semaines, on a vu ses qualités quand ça veut tourner avec 5 buts en derby. Le stade reste difficile à maîtriser pour les visiteurs et le terrain ne va pas aider à la performance. Je m’attends un match âpre. Sur ces 7 derniers déplacements là-bas, le Standard n’en a gagné qu’un. C’est un signal d’alerte supplémentaire… si c’était encore nécessaire ! Quand on a ces signaux, on a généralement la capacité de réagir un petit peu et de montrer autre chose. » Un dicsours entendu pour la énième fois. « Comme toujours quand on montre un visage détestable, on parvient à avoir une petite réaction derrière », poursuit le coach liégeois. « Cette semaine, elle a été correcte à l’entraînement au regard des performances. Il faut gagner ce match à Courtrai pour mettre un terme à tous les doutes, qui sont absolument revenus après Seraing. Je pense que le groupe va réagir, que nous allons livrer un meilleur match à Courtrai et empocher les points pour être plus sereins jusqu’à la fin. » « Réparer la saison ne sera pas possible » Cela en devient lassant. « Après Gand, Beerschot et Charleroi, on se croyait sur une vague positive puis Seraing nous a renvoyés presque 6 mois en arrière », déplore-t-il. « Je l’ai dit aux joueurs au lendemain du match. Je suis arrivé il y a quelques mois… et j’ai l’impression de n’avoir servi à rien ! C’est extrêmement blessant et difficile à avaler. Cela génère parfois du doute personnel : on a essayé beaucoup de choses (la menace, la récompense, etc.) sans jamais trouver le fil pour avancer ensemble. Je ne suis pas résigné mais cette situation en arrive à être aberrante. Il faut essayer de sauver ce qu’il y a à sauver… même si ce n’est pas grand-chose. Pas sûr qu’on parvienne à sauver la fierté. Le maintien passe par une victoire sur les 3 matches et dès dimanche. Non pas pour réparer quoi que ce soit par rapport à Seraing ou la saison, ce ne sera pas possible. Il faut sécuriser cette partie-là. On n’est jamais à l’abri d’un scénario négatif. » Les trois derniers matches peuvent aussi influencer le regard des futurs nouveaux propriétaires, tant pour les joueurs que pour le coach. « C’est difficile pour un groupe de travailler juste pour protéger la carrière d’un coach, je ne suis pas dupe à ce point-là… et je n’ai pas besoin qu’ils le fassent pour moi. Les réponses sont toujours données sur le terrain. Dans les interviews, on peut toujours parler des rêves des ambitions, etc. La réalité c’est le terrain et sur le match de Seraing, il est compliqué de voir beaucoup de joueurs inquiétés par leur propre avenir au sein du club. La réponse, c’est dimanche et puis l’Union et Saint-Trond. Il faut rester concentrés sur le moment présent. Mon bilan comptable n’est pas extrêmement positif mais le futur proche est trop important pour penser au futur lointain. Je ne peux pas regretter d’être venu au Standard. Je ne voyais pas ça comme un conte de fées. Il y avait des raisons claires aux difficultés et le chemin allait être long pour rectifier le tir. Je ne m’imaginais peut-être pas la dimension dans laquelle on est aujourd’hui. La révolution du Standard se fera en plusieurs étapes. Les difficultés actuelles m’incitent à dire que le Standard va revivre à partir de là. Avec quelles personnes, moi ou quelqu’un d’autre, avec quels joueurs ? On est au point d’inflexion où l’équipe va retrouver de la vie et les ambitions seront présentes bientôt. »

Votre compte

Luka Elsner: «J’ai l’impression de n’avoir servi à rien»

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :

Le fil info

0 Commentaire

Aussi en Standard

Pas de retour au Standard: Christian Benteke devrait rester à Crystal Palace la saison prochaine

Analyse Standard: un conseil d’administration sans ancrage local

Première rencontre entre 777 et Demeyer: comment le Standard veut s’impliquer à Liège

Analyse Standard: Fergal Harkin directeur sportif d’abord à distance

Fergal Harkin devient le nouveau directeur sportif du Standard

Allez au-delà de l'actualité

À la Une

La Commission européenne pousse la Belgique à adopter une grande réforme fiscale

Variole du singe: comment la propagation peut être stoppée

Bruxelles n’est plus l’épicentre de la gastronomie belge

L’Ukraine affirme que Vladimir Poutine a été la cible d’une tentative d’assassinat

Reportage Au-delà de la propagande, cette Russie qui est «à 100% derrière le Kremlin»

Deniz Undav élu Footballeur Pro de l’année, Felice Mazzù plébiscité chez les entraîneurs

« Nos collaborateurs sont des empereurs, les clients sont rois »

6 Belges sur 10 sont de plus en plus sensibles à la politique climatique de leur emploi

« Nous donnons de la valeur aux idées et encourageons à les transformer en projets concrets »

Les sections du site

Les services

Groupe Rossel