Vingt-cinq études pour évaluer l'impact d'un parc éolien dans une réserve naturelle (2)
Au total, 25 études sont menées pour évaluer les conséquences du futur parc éolien. Celle visitée par le ministre évalue l'effet des câbles à haute tension sur les espèces marines, le rayonnement électromagnétique pouvant affecter le développement d'animaux tels que la petite roussette, la seiche, le homard européen ou les calmars.
Ces recherches, regroupées au sein du projet Eden 2000, ont été lancées en 2019 et devraient s'achever cette année, alors que le gouvernement a décidé, la semaine dernière, d'accélérer le passage aux énergies renouvelables. A terme, la production d'énergie éolienne devrait passer de 2,2 GW à entre 5,4 et 5,8 GW d'ici 2030. Le projet Eden 2000 constituera ainsi une ligne directrice pour l'appel d'offres à venir.
"Nous devons nous débarrasser du gaz et du pétrole", a déclaré M. Van Quickenborne. "C'est pourquoi nous avons décidé de maintenir ouvertes les deux dernières centrales nucléaires, combinées à beaucoup plus d'énergies renouvelables. C'est la recette de l'avenir." Les parcs éoliens offshore peuvent être complétés par des installations de panneaux solaires. "Nous voulons utiliser des panneaux solaires flottants", a expliqué le ministre. "Cela n'existe encore nulle part dans le monde et nous voulons être le premier pays à le faire. Les expériences sont en cours et certains calculs prévoient un gigawatt supplémentaire grâce à ces panneaux."
La délimitation d'une nouvelle zone a, en outre, des effets positifs, selon les chercheurs. Par exemple, avec l'interdiction de la pêche autour des éoliennes, la fin des pièges à poissons ou de la navigation dans la zone pourrait être bénéfique pour le biotope marin. Les turbines et la structure sous-marine semblent aussi attirer la vie. "On constate qu'elles sont très vite colonisées par de nombreux organismes. Ce qui garantit l'existence d'un foyer local riche en espèces."
Reste à voir le résultat des études, mais celui-ci devra être positif si la Belgique veut réaliser son objectif en créant trois zones supplémentaires de production d'énergie renouvelable en mer du Nord. Il s'agit de 37 % de zones naturelles, où les producteurs d'énergie ont besoin non seulement d'un permis environnemental classique, mais aussi d'un permis Natura 2000 supplémentaire.
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