Guerre en Ukraine: la vive intervention de l’ancien Premier ministre, Guy Verhofstadt, au Parlement européen (vidéo)
Au Parlement européen, 212 des 705 élus ont d’ailleurs signé un courrier plaidant pour un embargo immédiat sur tous les combustibles fossiles venant de Russie.

L’Union européenne devra prendre « tôt ou tard » des sanctions sur le pétrole et le gaz russes, a déclaré mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, dénonçant les « crimes contre l’humanité » perpétrés à Boutcha « et de nombreuses autres villes » en Ukraine.
« Je pense que des mesures sur le pétrole et même le gaz seront nécessaires tôt ou tard », a-t-il déclaré devant les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg.
Au Parlement européen, 212 des 705 élus ont d’ailleurs signé un courrier plaidant pour un embargo immédiat sur tous les combustibles fossiles venant de Russie, ainsi que l’exclusion de toutes les banques russes du système de messagerie bancaire Swift. Actuellement, seules certaines banques sont concernées.
« Il est temps de changer de stratégie », a estimé l’élu Open Vld Guy Verhofstadt. Une stratégie de sanctions graduelles ne fonctionne pas auprès des « autocrates sans opinion publique », selon lui. Les dirigeants des 27 devraient se rassembler sans attendre pour approuver un « paquet complet » de sanctions, estime le libéral. « Tout le reste ne fonctionnera pas et ne fera que prolonger la guerre et multiplier les décès », indique l’ancien Premier ministre, lançant un appel à Berlin à « montrer l’exemple ».
Jens Geier, eurodéputé du même parti que le chancelier Olaf Scholz (SPD), ne partage pas cette vision des choses. Prenant la parole dans l’hémicycle, il a mis en garde contre des mesures qui perturberaient les approvisionnements et entraineraient hausses des prix de l’énergie et pertes d’emplois. « Si les citoyens ne soutiennent plus les sanctions, nous servirons le jeu de Poutine », a-t-il estimé.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Les sanctions ne marchent pas tout court. Aussi fortent soient-elles, elles ne changeront pas la trajectoire de Poutine. Il n'a pas le choix. Il doit aller au boût de sa logique. Comme il ne comprend que la force, seule la force pourra l'arrêter, et encore! Il détient l'arme nucléaire et est prêt à l'employer en le cas échéant. Les vies humaines, qu'elles soient ukréniennes ou russes ou autres, ne le touchent en rien. Il n'y a pas de solutions équitables pour tous qui incluent Poutine dans l'équation. Il doit partir.