Le MR veut revoir l’accord nucléaire
Le 18 mars, les sept partis de la Vivaldi trouvaient un compromis énergétique. Un mois plus tard, le président du MR ne veut plus construire de centrales au gaz mais prolonger deux réacteurs nucléaires supplémentaires. Ecolo et le PS calent. En Wallonie, Borsus a déjà donné les permis. Sans parler des difficultés techniques.

Le 18 mars, le gouvernement fédéral accouchait, enfin !, de son grand accord énergétique. En gros, la Vivaldi décidait de prolonger de dix ans la durée de vie de deux réacteurs nucléaires, Doel 4 et Tihange 3 ; confirmait la construction de deux centrales au gaz pour compenser la fermeture progressive d’ici 2025 de tous les autres réacteurs ; et accélérait la transition vers le renouvelable (éolien offshore, hydrogène, énergie solaire).

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir46 Commentaires
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Posté par Marlier Jacques, lundi 25 avril 2022, 18:25
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Posté par Weissenberg André, vendredi 22 avril 2022, 8:00
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Posté par Rahman Mehdi, vendredi 22 avril 2022, 3:13
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Posté par Weissenberg André, vendredi 22 avril 2022, 8:04
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Posté par STORDIAU Pierre, jeudi 21 avril 2022, 18:33
Plus de commentairesUn président, c'est fait pour présider... OK! Mais un président doit-il être nécessairement quelqu'un qui torpille systématiquement les décisions, voire les idéaux (voir le cordon sanitaire), de son propre parti?
Par analogie avec l'explication avancée par Macron lors du débat avec MLP, mercredi soir, et indépendamment de toute considération climatique, on peut concevoir qu'il faille assurer, en Belgique aussi, la soudure avec le "nouveau nucléaire" d'après 2030. La différence avec la position française est que Macron veut à cet effet recourir à une énergie intermittente (éolien offshore), alors que les petits Belges, eux, veulent à tout prix céder aux sirènes du lobby du gaz (russe!) en construisant deux nouvelles centrales au gaz tout en ayant mis au point pour cela un dispositif dispendieux au possible: le CRM, càd un mécanisme de rémunération de capacité par voie de subvention. Ou comment jeter l'argent par la fenêtre deux fois plutôt qu'une, alors qu'il suffirait de laisser tourner nos unités nucléaires au lieu de les fermer, à l'exception des deux unités d'une génération antérieure aux autres. On ne voudrait pas entendre ici des arguments comme celui avancé par Macron pour expliquer la fermeture de Fessenheim, qui résulterait du manque d'investissement allégué! (le serpent qui se mord la queue!) Or, tout le monde sait que, en fermant Fessenheim, Macron n'a fait qu'honorer la promesse faite par Hollande. Un acte politique dont il se mord aujourd'hui les doigts. Et une capacité nucléaire qui viendrait bien à point aujourd'hui jusqu'à la mise en service des nouvelles unités nucléaires annoncées. En Belgique, on n'en est pas encore là. Mais nous avons un atout par rapport à la France: nous n'avons en réalité pas besoin de nouvelles centrales au gaz ni de soi-disant "renouvelable" supplémentaire: il suffirait de ne pas fermer le parc nucléaire belge historique avant que les nouvelles capacités nucléaires belges soient mises en service! Élémentaire, mon cher Watson!
On peut construire toutes les centrales au gaz qu'on veut. La question est: est-ce qu'il y aura du gaz pour les alimenter durant leur durée de vie? Et a quel prix? Je ne comprends pas qu'engie prenne le risque financier de construire des centrales qui ne tourneront probablement qu'en sous capacité voire très peu, faute de gaz. Car pic de production gazier en Europe de l'ouest passé depuis longtemps, gaz de schiste US aux hauts taux de déclins nécessitant de forer en permanence, Russie out pour longtemps. Reste Afrique du nord et Qatar, qui vont tôt ou tard décliner aussi. Une centrale, ce n'est pas quelques années, c'est quelques décennies normalement pour la rentabiliser. Et ça va être un investissement à la poubelle bien avant.
C'est ça toute la perversion du CRM: on gave de subventions le ou les opérateurs pour se tenir prêts à brûler du gaz pour couvrir nos "pointes" de consommation. Il suffirait pourtant de ne pas fermer notre parc nucléaire historique avant que les nouvelles unités soient mises en service ...
Pour notre indépendance énergétique et au vu du contexte géopolitique avec la Russie ... il est indispensable de construire de nouvelles centrales nucléaires ! Je n'ai jamais voté MR ... mais ici, GLB a raison (cette fois-ci) ; n'en déplaise aux "eskrolos-groen".