Jordi Condom: «Je serai heureux si Seraing se maintient»

Jordi Condom connaît bien Seraing et le RWDM. C’est lui qui a guidé les premiers pas des Métallos en première division, tandis que, pour la seconde partie de la saison en reprenant en mains la formation waeslandienne, il est devenu le rival des Molenbeekois dans la course aux honneurs. Forcément il a suivi la première manche opposant ses anciens élèves à ceux qui ont largué Waasland-Beveren lors du sprint final. Ce qu’il pense de la deuxième manche ? Voici sa réponse : « Ne tournons pas autour du pot. Seraing a réalisé un bon résultat. Il sera compliqué pour le RWDM d’inverser la tendance. Les Sérésiens ont tenu le cap dans un climat toujours compliqué dès que l’on se produit au stade Machtens ». Jordi Condom, le Seraing d’aujourd’hui est-il plus fort que celui que vous aviez sous la main ? Oui, certainement. Les transferts réalisés durant le mercato hivernal ont apporté de la stabilité en défense. Il existe désormais davantage de solutions. La ligne arrière n’a plus grand-chose à voir avec celle dont je disposais. Malgré la supériorité sérésienne et de nombreuses occasions, le RWDM est apparu dangereux quasiment lors de chaque possibilité. Les Bruxellois semblent très concrets. Ils le sont ! Lors du dernier RWDM – Waasland-Beveren, à l’instar de Seraing, nous avons frappé de nombreuses fois au but. Nous aussi, nous avons trouvé, en face de nous, un excellent Théo Defourny entre les perches. Je ne veux pas exagérer, mais je pense que mon équipe a cadré une vingtaine d’envois. Molenbeek n’est venu que quelques fois dans notre rectangle. Cependant, il a marqué et gagné. Voilà le danger qui guette les Sérésiens. Surtout en début de rencontre. Il faut éviter d’offrir des phases arrêtées. Sur coup franc ou sur corner, avec leurs grands gabarits, De Camargo, Ephestion ou Oulare, ils peuvent émerger de la tête. Ensuite à 0-1, le combat change d’âme. Par contre, si Seraing ouvre le score, là, je pense que tout sera joué. Il est essentiel pour mon ancienne équipe de rapidement se mettre à l’abri. On a eu le sentiment que la différence de division était très visible à tous les niveaux. N’est-ce qu’une impression ? Non. Il s’agit bel et bien d’une réalité. En D1A, tout va plus vite, plus fort et la base technique est meilleure. Par ailleurs, je ne sais pas si Seraing pourra récupérer Kilota et Bernier. Toutefois, si tel est le cas, il s’agirait de renforts importants. Même s’ils ne sont pas capables de tenir toute une rencontre. Lors de votre passage, vous avez souvent pesté par rapport à des buts encaissés que vous avez qualifiés de « couillonnades ». Y a-t-il progrès à cet égard ? Sans doute, même si tout n’est pas parfait au plan de la rigueur individuelle. Mais comme je le disais précédemment, il y a davantage de qualités en zone arrière. Cela aide. Durant le championnat, quel sentiment vous inspirait le fait de peut-être devoir affronter Seraing en barrages ? Le foot, c’est le foot. Un boulot à faire, quoi qu’il arrive. Toutefois, je ne suis pas un robot. La perspective de devoir travailler à la relégation d’un groupe que j’ai aimé, d’un club que j’ai apprécié, évidemment que cela ne me réjouissait pas. Je vais être honnête : si lors du deuxième match, au Pairay, j’avais condamné Seraing à la relégation, cela m’aurait posé un problème psychologique. Nonobstant le fait d’avoir rempli la mission pour laquelle j’aurais été payé. Aujourd’hui, pour ces barrages, êtes-vous supporter de Seraing ? (Il rit) Disons que je serai très heureux si Seraing se maintient ! J’ai quitté le Pairay après avoir, à plusieurs reprises, demandé que des petites choses soient faites. Malheureusement, tout est compliqué. Il existe trop de courants différents. J’ai assumé ma décision qui n’a pris personne au dépourvu. Finalement le rêve consisterait à amener Waasland-Beveren au niveau de Seraing ? Waasland-Beveren présente un passé important. Avec des titres de champion de Belgique et des participations historiques à la Coupe d’Europe. Cette entité offre d’importantes possibilités en termes d’infrastructures, de potentiel humain, de développement sportif. Nous faisons partie d’un groupe qui compte également Crystal Palace, Estoril, Ado Den Haag, Augsbourg, Alcorcon. Les échanges sont beaucoup plus poussés et suivis qu’ils ne sont entre Metz et Seraing. Les réunions de travail sont quotidiennes. Vous vous êtes mis au néerlandais ? J’essaye quelques mots. Quelques expressions par politesse et afin de me montrer agréable envers le personnel. Cela s’arrête là. Je veux bien apprendre le portugais ou l’italien, mais là, le néerlandais, je n’y arrive pas. C’est trop difficile. La plupart du temps, nous communiquons en utilisant soit le français, soit l’anglais. Cela ne pose aucun problème. Doit-on attendre Waasland-Beveren parmi les candidats au titre la saison prochaine ? C’est le but inévitablement. La première partie des travaux concerne l’engagement d’un entraîneur. Ce qui me permettra de reprendre ma position de directeur sportif. Celui-ci devrait arriver prochainement. Il s’agira d’un étranger. Ensuite, avec nos clubs partenaires et le nouveau coach, nous établirons les priorités en matière de recrutement. Malgré ce que l’on peut considérer comme un échec cette saison, le public continue à venir nombreux au Freethiel. Les supporters nous font confiance. Nous ne pouvons pas les décevoir.

Votre compte

Jordi Condom: «Je serai heureux si Seraing se maintient»

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :

Le fil info

0 Commentaire

Aussi en Seraing

Jean-Sébastien Legros adjoint de Jeunechamps à Seraing

Seraing: les premiers renforts devraient arriver au début de la semaine

Un gardien formé au Standard est en test à Seraing

Seraing: un nouveau directeur technique, Carlos Freitas, débarque au Pairay

Tests physiques, entraînement, match amical: le RFC Seraing dévoile le programme de sa reprise

Allez au-delà de l'actualité

À la Une

Sommet du G7: Johnson et Macron voient une possibilité de «renverser le cours» de la guerre

Variole du singe: un premier cas détecté chez un enfant en France

Paiement électronique obligatoire dès le 1er juillet: qu’est-ce qui attend les clients?

Logement à Bruxelles: la Régie foncière de la Ville ristournera la partie excédant les 5% d’index des loyers

Gianni Tabonne après 20 ans chez Navetteurs.be: «Le chantier qui reste est encore énorme, mais le bilan est positif»

À Gand, la princesse Élisabeth fait sa première sortie officielle en «solo» (photos)

Dépliants toutes boîtes : un vrai service à la clientèle

Le contrôle technique d’Eupen se modernise et veut augmenter ses effectifs

Près d'un Belge sur deux veut travailler dans une PME

Les sections du site

Les services

Groupe Rossel