Un décret pour évaluer les enseignants
Un projet de texte donne corps à une vieille résolution du Pacte d’excellence : une base légale pour évaluer les aptitudes pédagogiques des enseignants. En voici, en primeur, le mode d’emploi.


Après les plans de pilotage, après la mise au point des nouveaux référentiels, après l’implémentation progressive du tronc commun, après la réforme des rythmes scolaires, après la pandémie… un nouveau dossier de taille attend la ministre de l’Education Caroline Désir (PS) : l’évaluation des enseignants. Nécessaire, indispensable, touchy, sensible, explosif… Les qualificatifs ne manquent pas pour présenter un texte considéré parmi les plus délicats de la législature. Pour l’heure, et pour faire simple, les enseignants peuvent être évalués essentiellement sur des questions disciplinaires mais assez peu sur leurs compétences pédagogiques. En gros, une procédure peut se mettre en place dans des cas rares – heureusement – de comportement inapproprié, de détournement ou autre délit. Demain, il sera question d’un « dispositif d’évaluation systématique de qualité tant pour les enseignants que pour toutes les autres catégories de personnel », lit-on dans l’exposé motivant le projet de texte légal.

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
-
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction -
Le journal en version numérique -
Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir8 Commentaires
-
Posté par Moreau Michel, samedi 30 avril 2022, 11:31
-
Posté par Moriaux Raymond, vendredi 29 avril 2022, 10:25
-
Posté par Nemery Didier, vendredi 29 avril 2022, 9:35
-
Posté par Marsick Jacques, vendredi 29 avril 2022, 9:43
-
Posté par Dohogne Régis, vendredi 29 avril 2022, 8:54
Plus de commentairesRemarquable constat du directeur général du SeGEC : «le processus d’évaluation sera d’abord l’occasion d’avoir un échange avec les enseignants sur leur pratique, de faire reconnaître par leur hiérarchie ce qu’ils font de bien et de voir éventuellement comment ils peuvent progresser»... Bon, rien d'original à première vue : c'est la rengaine angélique exploitée depuis des années par les propagandistes de l'Evaluation en entreprises privées. Ce qui surprend, c'est qu'un décret officiel lui semble nécessaire pour que les "hiérarchies" s'acquittent (enfin ?) de ce qu'on croyait pourtant être leur cœur de métier, l'essentiel de leur fonction : échanger, reconnaître, aider leur collaborateurs ! Beaucoup d'enseignants et de directions se demanderont s'il faut en rire ou en pleurer ; ou si, par simple souci d'efficacité, il ne conviendrait pas (comme d'autres l'ont déjà noté ci-dessous) de commencer par "évaluer" les membres des P.O. et des "hiérarchies" bureaucratiques, qui semblent vivre sur une autre planète... Plus de moyens et moins de gouvernance panoptique, n'est pas de cela qu'a fondamentalement besoin notre enseignement ?
Préparons-nous à voir la montagne accoucher d'une souris.
Encore une usine à gaz....
Mais non !!!
Pour les mêmes raisons que celles évoquées par Étienne Michel les enseignants devraient pouvoir suivant les mêmes modalités évaluer leur direction et leur pouvoir organisateur