«L’époque n’aide pas à échapper au vertige»

Florence Aubenas n’en doute pas : le réel existe. « Je n’ai pas l’impression de marcher sur un marécage où chaque pas s’enfonce et où on doute de tout ce qu’on voit. » Une guerre a bien lieu, la Terre tremble, les manifestations sont dans la rue. « Ce n’est pas quelque chose qui doit vaciller. Et ça m’a frappé quand je suis arrivée en Ukraine justement. Un tas de jeunes gens m’ont raconté, y compris des journalistes d’ailleurs, que la veille de la guerre, au restaurant, ils se disaient que la guerre n’aurait jamais lieu. Le lendemain, ils se réveillent, ils regardent sur leur téléphone portable. Ils voient le bombardement et une partie d’entre eux se dit : “C’est dingue les images des Russes, qu’est-ce que c’est bien fait ! On dirait que c’est vrai !” C’est terrible parce que le réel est bien là, c’est ce socle sur lequel on s’arrime. »

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