Une découverte franco-belge sur le sida pour le développement de nouveaux traitements
Des chercheurs de l’ULB proposent un nouvel axe thérapeutique complémentaire aux traitements antirétroviraux, qui consiste à réveiller le virus du VIH pour mieux l’expulser des réservoirs cellulaire où il sommeille.


Malgré les traitements antirétroviraux, des cellules infectées par des virus latents persistent chez les patients. En cas d’arrêt du traitement, le virus latent peut se réveiller dans ces cellules réservoirs dont la durée de vie est très longue. Un des plus grands défis de la recherche est donc de parvenir à éliminer ces réservoirs cellulaires.
Un des mécanismes de persistance du VIH-1 est la méthylation de l’ADN, une modification chimique de l’ADN qui verrouille l’expression des gènes viraux. Les recherches menées par Carine Van Lint (ULB), en collaboration avec des laboratoires français, ont permis de mettre en évidence que la protéine cellulaire UHRF1 est impliquée dans le maintien de latence du VIH-1. Cette découverte, publiée dans la revue eBioMedicine, offre une nouvelle stratégie thérapeutique complémentaire au traitement anti-sida actuel : des molécules anti-UHRF1, utilisées en thérapies anti-cancéreuses, qui permettent de « réveiller » le virus silencieux, le forçant à sortir de ses réservoirs. En particulier, les chercheurs ont démontré que le composé polyphénolique majeur du thé vert, un inhibiteur connu d’UHRF1, agit également comme réactivateur de la latence du VIH-1.
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