Guerre en Ukraine: le chef de la diplomatie ukrainienne Kuleba exhorte les Européens à «tuer l’export russe»
Le projet d’embargo sur le pétrole russe est toujours bloqué par la Hongrie. Dont les difficultés sont « strictement techniques et économiques ». Reste que l’on évoque déjà un… septième paquet de sanctions européennes. A Bruxelles, le ministre ukrainien Kuleba a entendu ce « message clair ».


Le sixième paquet de sanctions européennes contre l’économie russe n’est pas encore définitivement adopté que, déjà, une… septième salve est évoquée. C’est, à dire vrai, la répétition des épisodes précédents : depuis le premier coup tiré à l’avant-veille de l’offensive du 24 février, chaque décision a préludé à la suivante. Mais avec ce 6e paquet, l’UE s’attaque à l’os : un embargo sur le pétrole russe. Lequel est « malheureusement » toujours bloqué, a reconnu lundi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, douze (!) jours après que la présidente de la Commission en a présenté le texte aux Etats membres.
En cause, a expliqué Borrell à l’issue d’un Conseil des ministres européens des Affaires étrangères, les difficultés « strictement techniques et économiques » qu’entraînerait pour la Hongrie la privation de ce pétrole russe, dont le pays dépend totalement. Un souci partagé, à des degrés divers, par la Slovaquie, la Tchéquie et la Bulgarie.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir18 Commentaires
L'Ukraine se sucre sur le pétrole russe qui transite ous son sol! L'Ukraine rentrera dans l'Europe en suivant le même chemin que les autres pays. Et surtout, la Slovaquie, la Tchèque, la Bulgarie ne veulent pas voir s'effondrer leur économie, au même titre que la Hongrie.
Et demain le chef Kuleho?
De quel droit le gouvernement ukrainien nous dicte notre attitude vis a vis d'un Etat tiers? Deja il demande des armes et nous européens pleins de compassion sensibles à la veuve et à l'orphelin leur en fournissons à gogo. Conséquences: nous alimentons la logique du conflit, il y a des morts que nous ne souhaitons pas et les gagnants seront les americains qui nous vendront les armes dont nous nous sommes délestés ! Agissons nous vraiment dans l'intérêt des belges et des européens de l'Union europeennes. Du côté de l'energie même logique anti européenne. Nous nous tirons une balle dans le pied. Nous avions des contrats d'approvisionnement a long terme avec la Russie. Soit dit en passant le gas est considéré comme l'energie de transition vers une économie décarbonnée. Et les americains ont reussi a nous vendre leur gaz de schiste antiecologique et 3 fois plus cher en substitution du gaz russe. Il y a vraiment des logiques qui m'echappent car elles representent des boomerangs tellement évidents que s'en est désespérant de continuer à croire à l'Europe de la paix. Les politiques et les journalistes seraient bien inspirés de relire la déclaration Schuman du 9 mai 1951!
L'Europe de la paix chère Nina, c'est beau dans un monde qui cherche la démocratie et l'état de droit. L'UE a cru pouvoir servir de modèle vers ce monde là. Mais dans le domaine des relations internationales; les rapports de force l'emportent toujours sur les utopies. Et l'UE en est une. Belle certes mais qui a perdu son attrait hors Europe. Le résultat est la guerre que nous ne pouvons faire car notre seule puissance est économique. Nous devons cesser cette schizophrénie et nous armer massivement contre ceux qui nous menacent, les nazis russes en premier. L'Allemagne débloque 100 milliards d'€ pour son réarmement. Les autres européens doivent dépasser les 2% du PIB pour l'armement, un chiffre que la plupart n'atteignent même plus depuis des années. La seule issue est l'Europe puissance. Affaiblir la Russie fasciste doit être un combat long mais permanent.
@N. Commeau Je partage votre avis au centuple. Merci pour la clarté et la justesse de vos propos.